Un logiciel gratuit qui permet d’éviter les courriels indésirables - par Cloudmark
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Publié le 03 février 2009 Mis à jour le 03 février 2009
En 2006 la consommation mondiale de médicaments se chiffrait à 643 milliards de dollars. En 2009 on estime qu’elle sera de l’ordre de 800 milliards (12 à 15 % d’augmentation par année). Ceci sans compter ce qui est produit et distribué aux animaux.
On se rend compte qu’une proportion significative des médicaments consommés sont excrétés par le corps humain dans l'urine et se retrouve alors dans les eaux usées des égouts municipaux et des cours d’eau.
Des produits de chimiothérapie, comme le méthotrexate, sont excrétés par l'organisme pratiquement tels quels (de 80 à 90% sous leur forme initiale). Même s'ils traitent le cancer, ces produits sont hautement toxiques.
Un seul nanogramme (ng) d’hormones stéroïdes dans un litre d’eau est suffisant pour perturber le système endocrinien des poissons et diminuer leur fertilité, voire causer l’hermaphrodisme ou la féminisation des mâles.
Les eaux que l’usine d’épuration de Montréal rejette dans le fleuve (et le cas n’est pas unique à Montréal) contiennent jusqu’à 90 ng/l de certains composés d’œstrogène
Pire encore, les antidépresseurs, contrairement aux œstrogènes, ne sont presque pas retenus par les boues retirées à l’usine d’épuration. Par exemple, un dérivé métabolique de la venlafaxine (inhibiteur de la recapture de la sérotonine), dont le taux était de 274 ng/l à l’entrée de l’usine, affichait encore un taux de 225 ng/l à la sortie.
«À cause de leur composition chimique, de 80 à 90 % des antidépresseurs demeurent dans l’eau après l’épuration».
Ces molécules miment l’effet de la sérotonine et peuvent, entre autres, influer sur la vasoconstriction chez les poissons, la reproduction chez les mollusques et le battement des cils chez les protozoaires.
Et on ne s’est penché que sur quelques composants plus facilement identifiables alors qu’il y en a des milliers !
Il apparaît difficile sinon impossible de limiter les apports de produits pharmaceutiques, sinon en demandant aux gens de ne pas jeter les médicaments périmés dans les toilettes, pour le reste, on n’empêchera pas les gens d’en prendre.
Reste la solution du traitement. Mais comme le problème est apparu rapidement et que l’on a encore de la difficulté à traiter les eaux usées de base, que le traitement des rejets industriels est toujours un défi, il va de soi que de stopper des molécules diluées à l’extrême et issues d’une recherche avancée ne sera pas plus facile.
La solution la plus plausible ne consistera pas à les extraire mais bien à les dégrader en radicaux et à les faire réagir avec d’autres produits afin de les rendre inoffensifs. Beaucoup de recherche est encore à faire.
Comme pour les industriels de l’informatique ou de l’automobile qui doivent maintenant considérer la récupération des produits qu’ils distribuent, les industriels des médicaments, hormones et substances actives en tout genre qu’ils produisent devraient également être tenus de fournir les formules et moyens de dégradation environnementaux (les antidotes) aux milliers de TONNES de substances qu’ils distribuent à la planète.
Leur activité (bientôt 1000 milliards de dollars annuellement) n’est pas inoffensive. Il y a apparemment des doses à tout, même pour la planète.
Voici une liste des procédés utilisés dans le traitement des eaux usées industrielles.
Vous pouvez télécharger un document powerpoint ou pdf sur chacun à partir du site des sciences et ingénierie de l’environnement à l’EPFL.
Références :
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