La pédagogie de l'autonomie - une pédagogie positive
Les fondements de la pédagogie de l'autonomie et ses paradoxes : enseigner comment découvrir !
Publié le 03 mars 2008 Mis à jour le 03 mars 2008
"Une grande partie des problèmes qui se posent dans les milieux scolaires est liée au fait qu’il y a de plus en plus de distance entre une culture de masse dominée par des industries culturelles, dont les jeunes sont très friands, et une culture scolaire fondée sur une référence aux livres qui est une culture humaniste, et qui devient de plus en plus étrangère" (Pasquier, 2006).
Dans cette intéressante recherche parue à l’INRP (Institut national de recherche pédagogique), « Métier d’élève, métier d’enseignant à l’ère numérique», Christine Dioni présente la dynamique en cours dans les écoles en ce qui concerne l’évolution des rôles des élèves et des professeurs.
Soumis à la pression des élèves, des parents, des administrations et des médias, les professeurs peuvent en venir à prendre une position de repli mais tout n’est pas nécessairement si terne
(...)L’utilisation effective des technologies par les élèves, en situation d’autonomie, renvoie à la communauté éducative des questions d’une ampleur telle qu’il va lui être difficile de continuer à les esquiver.
En ce sens, les pratiques d’élèves avec les TIC agissent comme un levier de changement pour les enseignants et l’enjeu pour ces derniers n’est pas mince : il s’agit de faire évoluer, chez les élèves, une « culture de loisirs numériques » vers une « culture numérique scolaire ».
Et, parallèlement, l’enjeu pour l’institution est de proposer à ses personnels, des dispositifs qui accompagnent leur remise en cause et font bouger leurs pratiques ainsi que les normes et les valeurs de la culture scolaire pour pouvoir s’adapter à cette mission nouvelle. Il n’est pas exclu alors qu’en devenant pour leurs élèves des vecteurs du changement, les enseignants soient eux-mêmes amener à accélérer cette mutation «rampante» de leur métier d’enseignant par un double effet de levier.
(...)Les adolescents entretiennent avec l’objet-ordinateur une relation de complicité et de bienveillance qui découle de leurs usages principalement tournés vers des activités ludiques ou de communication. Certes les élèves citent la recherche d’information via Internet comme étant le premier usage scolaire de l’ordinateur, mais la créativité ou la motivation font défaut chez eux pour favoriser l’émergence de nouvelles utilisations en lien avec leur métier d’élève.
La difficile compatibilité entre travail scolaire et ordinateur s’analyse aussi à travers les perceptions que les adolescents ont de l’école.
Leloup, (2003) souligne que pour eux « le plaisir ne peut pas être scolaire, les deux choses sont antinomiques ».
(...)Cette obligation de devoir davantage justifier leurs connaissances devant la classe est parfois mal vécue par des enseignants qui se sentent ainsi mis en cause dans leur légitimité.
(...)Ces jugements réciproques, qui se transforment peu à peu en idées reçues, renforcent le malentendu entre professeurs et élèves à propos des TIC.
Déjà placés par l’institution sous l’injonction d’utiliser les TIC, des enseignants expriment aussi leur refus d’être soumis à la pression d’une opinion publique critique à leur égard.
Métier d’élève, métier d’enseignant à l’ère numérique par Christine Dioni, INRP- Equipe EducTICE - Document .pdf
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