Un débat enfle aux États-Unis et en Angleterre : la charge de devoirs scolaires que les enfants ramènent à la maison devient de plus en plus insupportable.
Le souci de la performance de la nation au niveau mondial inquiète et sert de justificatif à une élévation des standards. Dans la frénésie du rendement scolaire évalué par les tests nationaux, dont dépendent en partie les revenus des écoles des résultats, beaucoup d’écoles ont augmenté le nombre et la difficulté des «devoirs». Et on parle en plus d’augmenter la durée de fréquentation scolaire.
Non sans réaction : les critiques argumentent que le fardeau des devoirs, lorsqu’il atteint un certain seuil, dépouille les jeunes de leur passion d’apprendre, ne permet pas de développer de bonnes habitudes et empiète sur une valeur inestimable : le temps passé ensemble en famille ou le temps pour jouer.
Généralement, les devoirs sont sans valeur, pénibles et sans avantages. Ils sont imposés et donc n’engagent pas de réelle responsabilité.
- Au primaire, ils paraissent particulièrement inefficaces.
- Au secondaire, les pays qui en imposent le plus ont de moins bons résultats que les autres.
- Au supérieur, ils semblent offrir un avantage clair en terme de réussite scolaire à long terme, mais uniquement jusqu’à un certain seuil. Au delà ils sont contre-productifs et sont perçus comme un empiètement sur le temps personnel.
La qualité du travail assigné est un point pertinent peu analysé : des devoirs pour renforcer les apprentissages ou pour suppléer aux lacunes du professeur ou du cours?
Dans un contexte où les horaires de la famille moderne sont surchargés, les parents se questionnent de plus en plus sur la valeur des travaux scolaires, spécialement s’ils leur apparaissent de peu de pertinence ou de mauvaise qualité.
Si certains affirment que le travail effectué à la maison valorise l’effort, d’autres qu’il prépare simplement le futur travailleur à ramener du travail à la maison, sans être payé...
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