Gilles de Robien, ministre de l’Education nationale, a mandaté le CNED de lui déposer avant le 20 décembre 2006 des propositions concrètes pour développer l’accompagnement scolaire par internet et éventuellement la création d’un service spécifique au sein même du CNED, ou en partenariat avec d’autres acteurs, afin d’organiser la production pédagogique multimédia et le tutorat à distance des élèves concernés.
C’est le «ou en partenariat» qui est intéressant.
En considérant que c’est plus de 60 services d’accompagnement scolaires qui sont actuellement disponbiles en français (voir le Répertoire des Services de révision, de préparation et d’aide scolaire), qu’il y en a des privés, des publics, des communautaires, des généralistes, des spécialisés, des gratuits et des payants; on peut légitimement se poser la question «Pourquoi en rajouter un de plus ?».
On aurait plus besoin d’une coordination que d’une centralisation; d’un soutien aux projets et services dynamiques que d’une concurrence déloyale, et de la richesse, de la vivacité et de la créativité d’une foule de partenaires et de passionnés que de lourdeur et de la lenteur d’un organisme déjà imposant.
Bref, on souhaite que le CNED fasse preuve de discernement, évite de déstabiliser un secteur dynamique en plein développement et qu’au contraire il fasse profiter de son expertise et de ses moyens pour améliorer la portée et coordonner l’offre des nombreux acteurs, dont plusieurs sont des organismes publics ou sans but lucratif.
Car l’accessibilité et l’augmentation de la qualité et de la quantité de l’offre au public sont bien les objectifs poursuivis; non pas la centralisation et l’uniformisation.
Voir « Plan en faveur des technologies de l’information appliquées à l’éducation». Discours - Gilles de Robien, ministre de l’Education nationale
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