De la lecture du récent rapport de l’OCDE « ICT and Learning - Supporting out-of-school youth and adults.» (.pdf), nous avons retenu qu’après des années et des milliers d’expérimentations à diverses échelles, un consensus commence à se dessiner quant aux effets clés de l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC) en éducation.
Ces effets clés sont de plus en plus souvent considérés comme les éléments essentiels de toute stratégie d’implantation et d’utilisation des Tic en éducation.
Les TIC ont le pouvoir :
- de motiver les individus;
- de leur fournir des apprentissages correspondant à leurs besoins, circonstances et préférences;
- de fournir un engagement actif, centré sur leurs capacités d’apprentissage;
- de fournir structure et support aussi bien de leurs enseignants que de pairs;
- de permettre des évaluations et des rétroactions fréquentes;
- de pourvoir une communauté de support;
- de permettre des liens avec de plus larges communautés (qui fournissent à la fois des ressources et de la pertinence).
Elles autorisent également l’engagement dans le groupe et s’appuient sur l’expérience et la langue des apprenants.
Un projet qui ne valorise pas ces propriétés, par exemple, en ne permettant pas un usage selon les intérêts ou en ne favorisant les interactions entre les individus, connaîtra moins de succès ou d’efficacité qu’un autre qui les favoriserait.
L’évaluation des résultats
Le développement de l’utilisation des Tic va de pair avec une évaluation des résultats du système, le refus d’agir en ce sens menant systématiquent à la répétition des mêmes erreurs.
Par ailleurs, on signale que l’on trouve une abondance de recherches sur la conduite et le management des projets de TIC en éducation mais très peu sur les résultats effectifs, sur ce que les gens ont appris, comment, avec quel succès. Ce qui, fondamentalement, est la première chose à savoir et qui pondère tout le reste.
On espère passer graduellement des évaluations de l’organisation et des équipements à celle des processus et résultats. Dans les phases d’adoption des technologies de Rogers, nous sommes en train de passer de celle de la majorité précoce à celle de la majorité tardive, avec ses résistants bien campés et ses conservateurs invétérés, ce qui appelle à de nouvelles stratégies et de nouvelles formes d’engagement par rapport aux nouvelles technologies et une évaluation rigoureuse.
Accès
Actuellement, l’accès aux nouvelles technologies pour l’apprentissage en dehors de l’école dépend surtout du fait d’avoir un emploi ou pas : 45 % des activités d’apprentissage identifiables effectuées sont en relation directe avec le travail.
On sait aussi qu’il n’y a aucune raison pratique justifiant le seul recours aux Tic pour l’apprentissage, pas plus que leur évitement d’ailleurs.
Si les technologies offrent une réponse intéressante et efficace pour les personnes désavantagées, ces dernières sont précisément celles qui y auront le moins facilement accès, autant physiquement que socialement. En conséquence, il est particulièrement important de créer un contexte social favorable et d’offrir du support personnel si on veut voir les technologies aider véritablement.
Pour le rapport complet : ICT and Learning - Supporting out-of-school youth and adults(.pdf). OCDE 2006
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