Le plus petit continent et la plus grande île du monde, l’Australie, profite d’une tradition de la formation à distance de longue date liée à son territoire et à son appartenance à la sphère linguistique anglophone. En comparaison avec d’autres portails nationaux, le portail web éducatif de l’Australie est probablement le plus centralisé mais aussi le plus riche. Il peut présenter, à partir de la même base de données, aussi bien les arrêtés ministériels que les ressources pédagogiques pour les professeurs ou les résultats scolaires des élèves. Si l’on connaît des initiatives australiennes intéressantes telles que Moodle, la plate-forme libre, ouverte, complète, multilingue et gratuite, la nouvelle technique de recherche web prisée par Google ou le plus vaste réseau Wi-Fi au monde desservant plus de 540 000 élèves, rien ne les distingue paticulièrement des projets mis en place dans d’autres pays riches de langue anglaise. Reste donc à se doter d’un outil puissant d’amélioration de l’apprentissage des langues, faire évoluer les pratiques éducatives, et construire un système d’information et de gestion de l’éducation adapté aux besoins des utilisateurs, aux caractéristiques et aux besoins d’information du système éducatif national pour les autres pays de la planète. Quand 200 000 étudiants et enseignants s’expriment sur l’apprentissage en ligne, les technologies, les outils de communication, les aspirations de carrière, on comprend que ce sont les étudiants innovateurs qui établissent les tendances de l’usage des technologies à l’école et hors de l’école. La e-formation en milieu de travail offre encore beaucoup de place pour tout le monde : le droit individuel à la formation ne demande qu’à être consommé pour améliorer la condition professionnelle de chacun. Quand la langue est un obstacle, pourquoi ne pas utiliser des pictogrammes pour faire passer des messages ou rappeler des concepts, sans mots ? Ou bien initier une encyclopédie collaborative pour partager et construire son savoir au sein de sa culture... Bonnes découvertes, Martine JaudeauRédactrice en chef