Voici un individu avec un besoin, un cours et des ressources répondant au besoin et un professeur en mesure d’enseigner le cours. Voici un environnement propice où le professeur et l’étudiant peuvent se rencontrer : l’école ou son équivalent local créé par l’institution à distance.
Internet est venu chambouler cet ordre en permettant au cours, à l’étudiant et au professeur de se rencontrer dans autant de lieux virtuels que souhaité, du moment qu’il y ait une ligne et deux ordinateurs branchés quelque part.
En ajoutant maintenant la mobilité, on se dissocie du «lieu», de ses repères et de ses ressources. En d’autes termes, l’environnement de formation devient de plus en plus virtuel, complet et autonome puisque de moins en moins de support est offert par l’environnement réel, il n’y a à proprement parler plus d’environnent réel : l’hôtel ou la voiture n’offrent pas de bibliothèque, de professeurs à leur bureau ou même de bureau de travail.
Points de repères
Ce que l’étudiant mobile avait physiquement à sa disposition hier est fort probablement différent aujourd’hui et le sera encore demain; ses seuls éléments stables sont et seront ce qui est offert par son environnement d’études : cours, tuteurs, ressources, communauté, dépot, outils, tous virtuels et en ligne. Il peut même changer d’ordinateur ou le perdre sans pour autant être affecté !
Ainsi il devient clair que pour les écoles et les institutions de formation à distance, leur marketing tournera de plus en plus autour de la qualité, de la richesse et de l’accessibilité de cet environnement d’étude offert.
Ne pouvant compter pour l’essentiel que sur ce qui est offert à distance, l’étudiant sera d’autant plus attiré qu’il sera assuré de trouver tout ce dont il a besoin dans une présentation familière et fonctionnelle.
Les outils de mobilité (ordinateur portable, ordinateur de poche, téléphone portable, Blackberry, iPod, mémoires portables) et les modes de diffusion n’ont pas fini d’évoluer mais on peut déjà sentir leur influence sur la modification de notre environnement physique, à commencer par la disparition des boites téléphoniques, des cartes routières, des centres de documentation et de bien d’autres services qui se dématérialisent tout en gagnant de l’influence.
Bref, prochainement les techniciens, professeurs, administrateurs et étudiants travailleront étroitement sur le même objet virtuel, mais sans lieu de référence. La référence virtuelle deviendra de son coté de plus en plus fiable et consistante.
Points clés
Ainsi, il devient manifeste qu’au delà des contenus, c’est dans l’environnnement global d’étude et de sa promotion que les institutions de formation devront investir. L’étudiant est sensible à son intégration rapide au système (courte phase d’apprentissage du système et administration fluide) et au fait qu’il puisse profiter rapidement et selon ses besoins de ce que l’institution peut lui offrir : orientation, suivi, placement, perfectionnement, communauté, etc.
Au vu de la tendance de plus en plus envahissante des outils communiquants et des effets comportementaux qu’ils provoquent, entre autre le manque de sommeil chez les étudiants, peut-être trouverons-nous bientôt parmi les services proposés par les écoles, un gestionnaire de débranchement qui s’assurera que rien ne dérangera l’étudiant entre minuit et 8 heures du matin !
La philosophie de la mobilité va avec celle de la légèreté : on transporte peu mais ce que l’on a nous permet d’obtenir tout ce dont on a besoin.
«Le Lyceum virtuel : tout pour réussir»
Ressource : Modèle opérationnel des campus numériques : les cinq couches du processus éducatif en ligne, Thot Cursus, 2004
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