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Publié le 22 septembre 2008 Mis à jour le 22 septembre 2008

Unesco/Bénin : Afri-alpa , le logiciel des langues nationales africaines par les Tic (1981)

Depuis les années 1980, le besoin d’harmoniser les nombreuses langues africaines a été vivement ressenti. Lors de la réunion scientifique de Yaoundé en 1981, sous l’égide de la défunte Association des Universités entièrement ou partiellement de langue française (Aupelf) aujourd’hui devenu l’AUF , il avait été créé, entre autres, un programme pour l’enseignement des langues africaines (PELA) qui avait fait et qui, sans doute, fait encore le bonheur de nombreux africanistes.

La visée essentielle était de pouvoir enfin disposer d’une structure susceptible de gérer les langues africaines afin de les enseigner et d’en faire des langues partenaires pour le développement. L’Organisation Internationale de la Francophonie, par l’opérateur principal que constitue l’Agence de la Francophonie a conduit plusieurs projets en Afrique, au Canada et en Europe pour trouver une solution à l’épineux problème de la normalisation et de l’harmonisation des langues africaines.

Le problème s’étend maintenant au niveau de l’utilisation de ces langues sur le net ainsi qu’on le voit dans les réflexions que propose le passidev ou comme l’atteste un ouvrage collectif très récent consacré à Mondialisation et technologies de la communication en Afrique.

De nombreux logiciels avaient déjà été testés. Certains, distribués et vulgarisés par la francophonie, ont été développés par M. Diki-Kidiri. Ils fonctionnent aujourd’hui dans quelques Départements de Linguistique africaine des pays francophones d’Afrique. Les chercheurs de plusieurs pays africains, l’Académie africaine des langues, la SIL et les organismes linguistiques nationaux et internationaux et multilatéraux contribuent à la description et à l’harmonisation des langues africaines.

Selon Falila Gbadamassi dans un article paru dans le journal béninois Fraternité de Cotonou et repris par allafrica.com l’Afrique dispose, depuis 1992, d’un logiciel mis sur pied par l’Unesco. Ce logiciel, dénommé Afri-alpha.vier, est capable d’écrire dans n’importe quelle langue africaine comme le fon, le yoruba ou le swahili, à partir de son clavier Azerty ou Qwerty. D’après notre confrère, pour qui cette découverte est largement utilisée au Bénin, ce logiciel [avait été] conçu en Afrique du Sud par l’Unesco sur recommandation de la coopération suisse pour le Bénin. Le logiciel s’appuie sur l’alphabet phonétique international mis en place par des linguistes africains et latino-américains. Il permet par conséquent de transcrire automatiquement la phonétique des différentes langues traditionnelles africaines.

Le Bénin a bénéficié de cette trouvaille parce que, depuis 40 ans, la Suisse soutient les projets d’alphabétisation dans ce pays. Et l’utilisation des langues locales est très importante dans les médias et les écoles et aussi a l université du Bénin ainsi que nous avons pu nous-même le constater lors de notre trop bref séjour en mai dernier. En effet, poursuit l’article, plusieurs publications sont conçues dans les différents centres d’alphabétisation départementaux. À l’exemple de celui de Porto-Novo qui produit "Imonle" le jour se lève ou de celui de Parakou qui publie "Kparo" en Bariba, permettant ainsi aux populations locales de s’informer dans leur langue maternelle.

Le voeu béninois est maintenant de vulgarisé ce logiciel sur l’ensemble du territoire. Le plus important est de l’exploiter, pour cela, il importe que le pays dispose d’ordinateurs avec lesquels s’utilise forcément ce logiciel. Sans quoi, on demeure comme un édenté devant un morceau de viande. Si on peut se réjouir de voir que le logiciel soir effectivement le produit d’un pays africain, il y a lieu de s’interroger tout de même sur sa non vulgarisation au profit de tous les pays désireux de travailler en langue nationale. À Bamako 2002, on a vu des hommes du Nord rafler des prix sur les études conduites sur les langues africaines. Les travaux ainsi primés ont fait la fierté des scientifiques du monde. Pourquoi les produits africains sont-ils contraints à la confidentialité ? .


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