Bravos et encouragements

On va le plus souvent dire tout ce qui ne va pas et, quand tout va bien, on n’en parle pas ! Donner et recevoir des bravos et encouragements participe d’une attitude dynamique, positive et stimulante qu’il est bon d’adopter, particulièrement en éducation et en formation. C’est certainement mieux que dire aux élèves "vous n’avez rien appris avec mes collègues" ou "vous êtes des cancres, vous n’y arriverez jamais"... Placer l’apprenant dans une position d’infériorité ne peut que desservir ses capacités à s’épanouir. C’est solliciter le conflit plutôt que l’entente. C’est provoquer la réaction plutôt que favoriser l’élan. C’est minimiser le potentiel personnel de chaque individu et selon quels critères ? C’est également bien plus motivant que ce que montrent les médias traditionnels qui nous submergent et distillent tous les maux et les déviances. Il n’y a qu’à regarder les journaux d’information télévisés pour être dégoûté(e) de la nature humaine : escroquerie, corruption, violence, tuerie... Il y a aussi des actions exemplaires que l’on aimerait voir davantage, des personnes qui s’impliquent au quotidien pour un monde meilleur, des modèles qui inspirent. Une émulation vers le haut est génératrice de volonté et même parfois de vocation. Dans un domaine encore trop peu reconnu en termes de postes et de salaires - enseigner, former avec les technologies en ligne et en réseau - les bravos et encouragements sont le moteur de la communauté d’apprentissage qui fait contrepoint à l’absence de prise en compte des administrations, des décisionnaires politiques, des chefs d’établissement... Ils responsabilisent et engagent à faire mieux. Ils récompensent le professionnalisme et se déclinent en compliments par les pairs, en prix prestigieux ou financiers. L’accès public assure la visibilité, la réputation et la promotion des actions innovantes.

Alors on préfère dire aux élèves "vous avez appris beaucoup jusqu’ici" ou "vous êtes intelligents, vous y arriverez"... Placer l’apprenant dans une position d’assurance ne peut que servir ses capacités à s’épanouir. C’est solliciter la mobilisation plutôt que les faiblesses. C’est favoriser l’élan plutôt que provoquer la réaction. C’est maximiser le potentiel personnel de chaque individu. On est toujours doué(e) pour quelque chose. Cette reconnaissance, formulée et partagée au travers des relations humaines, ouvre les chemins qui mènent à l’envie d’apprendre et se perfectionner, se surpasser et obtenir la satisfaction de réussir ce que l’on entreprend. L’édition de rentrée de l’équipe de rédaction fourmille de bonnes nouvelles : Les étudiants doués qui n’ont plus à perdre leur temps ni à se contenter de ressources insuffisantes ouvrent un marché qui sied admirablement à la formation à distance; le libre converge et assoit sa réputation et son impact sur l’économie du savoir; la prolifération des outils interconnectés dans les cours met à contribution les bavardages des étudiants et anime les classes; les communautés de partage des connaissances encouragent et élargissent l’accès aux matériaux de cours gratuits; votre ordinateur se transforme librement en poste émetteur de télévision pour partager flux audio ou vidéo; l’écran devient souple et s’enroule pour bientôt se substituer au papier... Prenez l’occasion de mettre en pratique les bases de la numérisation de documents, gérer vite-fait formulaires, dossiers ou sondages et votre temps, faire un site d’école en 2h chrono, apprendre à diriger sa pensée et produire un texte qui corresponde à ses désirs, apprendre à apprendre à tous les âges et pour tous les métiers... Bonnes découvertes, Martine JaudeauRédactrice en chef

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