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Publié le 31 juillet 2005 Mis à jour le 31 juillet 2005

Antananarivo-Dakar : deux universités africaines en visioconférence***

Les choses banales ailleurs, au nord précisément, ont une très grande importance en Afrique francophone où elles sont rares et très peu répandues. On ne s’étonnera donc pas que, à l’heure où la très haute technologie fait son entrée dans les écoles européennes et américaines, on en soit encore à s’émerveiller des prouesses d’antan. C’est ce qui fait pourtant la fierté de la liaison qui s’est déroulée le 29 juillet 2005, entre deux universités africaines, l’Ucad et l’université malgache d’Antananarivo qui ont utilisé la visioconférence pour des soutenances de mémoires.

En effet, l’École des Bibliothécaires, Archivistes et documentalistes Ebad de Dakar a apporté des innovations dans le mode de soutenance des travaux que présentent ses étudiants. Grâce au projet Edocdev, rapporte Batik, la revue d’ Osiris,

des étudiants Malgaches ont pu, d’Antananarivo, soutenir leur mémoire en la présence virtuelle de leurs correspondants à Dakar

dans les locaux de l’ AUF

La revue Batik rappelle que le projet Edocdev s’inscrit en droite ligne de la gestion et du suivi d’une Licence professionnelle en Sciences de l’information en formation à distance confié à l’Ebad par le ministère des affaires étrangères. Ce projet, aidé par les acquis du défunt projet Forcir qui fonctionne à l’ ESSTIC de Yaoundé, a permis à nombre d’écoles et d’universités notamment Dakar et Antananarivo de développer une ingénierie de formations à distance et de proposer des diplômes de formation à distance en sciences de l’information et de la documentation.

Des travaux de grande valeur ont ainsi été présentés de Madagascar à l’exemple d’une thèse sur l’Analyse de la recherche et de la diffusion de l’info. En réduisant la distance et en permettant aux Africains de divers pays de travailler de manière synchrone, les travaux de cette nature méritent d’être encouragés et développent plus sûrement la coopération régionale. La multiplication de telles structures contribuerait à faire reculer les bornes de l’ignorance, à réduire l’exode des Africains, à renforcer l’expertise locale et à favoriser l’émulation entre les étudiants de plusieurs pays.

Il faut cependant que ces initiatives émanent des Africains eux-mêmes pour prendre toute la valeur qu’elles méritent. La reconnaissance scientifique des travaux produits ne se poserait plus si les organismes de coopération universitaires comme l’Auf sont effectivement impliqués.


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