Boubekeur Benbouzid, le ministre de l’Éducation nationale de l’Algérie, mérite un certain respect. En effet, assumer un échec après presque 10 ans à la direction du ministère n’est certainement pas facile, mais reconnaître la situation est assurément l’étape essentielle à toute amélioration future.
Ainsi, sur un total de 280 000 enseignants du primaire et du secondaire, 242 000 ne sont pas qualifiés (87%). Ce n’est pas tout: complaisance dans l’évaluation des étudiants, valeur contestable des diplômes, médiocrité de l’encadrement et mauvaise gestion des directeurs d’établissements sont autant de facteurs ayant mené à la situation actuelle, pas du tout reluisante.
Le plan de redressement, sur 10 ans, se concentre surtout sur la qualification des professeurs : 214 000 enseignants dont 136 000 MEF (maître d’enseignement fondamental) et 78 000 PEF (professeur d’enseignement fondamental) devront retourner sur les bancs de l’école pour se recycler. Dés cette année, ce seront 6 000 d’entre eux qui commenceront leur formation de 3 ou 4 ans, tout en continuant d’enseigner.
On mobilisera les instituts de formation, l’université du soir (UFC), l’enseignement à distance et même l’internet pour réussir ce pari. M. Benbouzid promet aussi une chaîne de télévision dédiée à la formation des enseignants
Bref, tout comme le Portugal après Salazar (révolution des oeillets, avril 1974), l’Algérie compte sur la formation à distance pour rattraper le temps perdu.
Pour l’article complet : Les enseignants renvoyés à l’écolePar Hassan Moali de Liberté-Algérie
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