On ne nous savait pas aussi ingénieux. Les Ipod, les Ipad, la manipulation des Blackberrys et les conversations par voix IP sont devenus monnaie courante dans les rues des métropoles et des hameaux de l’Afrique. On est heureux de voir, par exemple, les commerçants sénégalais ou maliens transmettre en temps réel le prix du poisson aux pêcheurs des villages ou le cours du coton aux agriculteurs restés dans les champs. Ces informations se transmettent soit par le téléphone portable, soit dans les télé-centres dont l’objectif est de diminuer la fracture numérique.
Une nouvelle mode est en train d’envahir les mœurs dans nos cités et, si on ne veut pas faire vieux jeu, il faut maintenant passer par Twitter, Facebook, Netlog, Hi 5, etc. des dizaines de messages tombent dans votre boîte électronique et vous inondent sans que vous y compreniez quoi que ce soit. Mais, la pratique de ces outils et de ces moyens dans les sites dédiés vaut mieux, pour beaucoup, que leur conceptualisation. Ce sont des réseaux sociaux que les médias camerounais vulgarisent et tentent d’expliquer au regard de leurs utilisations.
Le journal Le jour prend l’initiative de recenser tous les sites qui aident les abonnés à agrandir le cercle de leurs connaissances. Certes, chaque site a un public cible; ainsi Netlog se définit-il comme une communauté de jeunes où les utilisateurs peuvent rester en contact et étendre leur réseau alors que Twitter vise beaucoup plus les communicateurs pressés. Hi5 et Copains d’avant sont destinés aux personnes qui veulent retrouver leurs camarades de classe. Le site Les Afriques.com y va lui aussi de son explication de tous les avantages des réseaux sociaux pour les travailleurs.
Une explication historique et simple de ces réseaux permet pourtant de comprendre leur fonctionnement. Les plus en vogue actuellement sont certainement les réseaux d’affaires Viadeo, Linkedin, mais ils sont loin de Facebook et de ses 400 millions d'utilisateurs. Facebook est devenu si important aujourd'hui que des institutions telles que la Banque africaine de développement y ont désormais leur page, qu'il faudrait d'ailleurs penser à alimenter...
Tous les domaines sont touchés par ces réseaux, mais curieusement, au Cameroun, ou en général en Afrique francophone, aucun site ni privé, ni officiel, n’envisage de les utiliser pour l’éducation et la formation en ligne comme le suggère encore Thot alors que les équipements numériques se rencontrent maintenant dans tous les coins du territoire. On pourrait pourtant tirer parti de la vogue des réseaux sociaux à l'heure où l’on travaille aujourd’hui à la massification de l’éducation. Il serait aisé de faciliter la préparation des examens et mettre à disposition des livres, des exercices, de la documentation, etc
Les réseaux sociaux prennent leur envol en Afrique. N'attendons pas que les institutions éducatives décident de s'y engager. Puisque chacun est maître de ses intiatives sur ces sites, allons-y et préparons la communauté éducative 2.0 de notre partie du monde !
Les réseaux sociaux reconfigurent la géographie mondiale :
Carte des réseaux sociaux en 2010, réalisée par Ethan Bloch de Flowtown