Aux États-Unis en 2000, environ 45 000 étudiants du secondaire avaient suivi au moins un cours en ligne dans leur école. En 2009 ce nombre était de 3 millions et la progression s’accélère. Cependant ce n’est pas parce qu’un cours est en ligne qu’il est intéressant, efficace ou satisfaisant. Les commentaires des étudiants qui ont été obligés d’en suivre en témoignent.
Il existe des conditions pour que la formation en ligne fonctionne. On sait déjà que la formation hybride (blended) est la plus appréciée et est aussi celle qui donne les meilleurs résultats. Cependant ce type de formation implique une organisation et un fonctionnement qui s'accommodent mal des contraintes réglementaires auxquelles sont soumises les écoles et administrations scolaires.
«Le système éducatif actuel est monolithique et a été développé à l’ère industrielle. Plutôt que de mesurer l’apprentissage et faire progresser les étudiants vers de nouveaux concepts après qu’ils aient maîtrisé les précédents, ce système mesure le temps passé et fait déplacer les étudiants quand l’heure ou la date sont arrivés. Le temps est déterminé mais l’apprentissage est variable. Ce système n’a pas été conçu pour être optimisé au niveau des individus.»
C’est en résumé le concept développé dans «The rise of K-12 blended learning» du Inno Sight Institute parrainé par le Fonds des écoles publiques à charte.
Les auteurs y présentent les conditions nécessaires à l’utilisation efficace de l’apprentissage hybride et non dénaturé par un système éducatif incompatible. Ces conditions passent évidemment par de nouvelles règles administratives et une volonté politique claire de l’État.
Individualisation
D’après eux, si on continue à utiliser aussi inefficacement la formation en ligne dans les écoles, on ira vers des niveaux d’échecs comparables à ceux des écoles actuelles, alors qu'avec quelques changements réglementaires on pourrait libérer le plein potentiel des technologies et outils d’apprentissage. Ce potentiel concerne l’apprentissage personnalisé et adapté à chaque étudiant, l’utilisation des TIC par les professeurs et les spécialistes, l’utilisation de l’espace dans les écoles et une pédagogie où les activités d’apprentissage «actives» sont la règle plutôt que l’exception. Globalement, il s’agit de permettre aux écoles d’innover et de prendre en main leurs activités.
Vous trouverez les éléments bien détaillés d’une politique d’État dans «Elements of Digital Learning». Un État qui s’appuierait sur ces principes créerait immédiatement un système éducatif de 21 ième siècle.
On peut s’en inspirer sans trop de craintes.
The rise of K-12 blended learning
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