En 2003, un nouveau programme en ligne permet aux professeurs sous-qualifiés, à ceux qui changent de carrière et autres professionnels de s’éviter les collèges de professeurs (équivalent des IUFM) et de devenir des professeurs certifiés «Hautement qualifiés».
« Passport to Teaching» (2005) bénéficie d’un financement de 5 millions US du Department of Education. Son but est de répondre aux exigences du «Improving Teacher Quality» du programme «No Child Left Behind», qui a force de loi et qui demande un professeur hautement qualifié dans chaque classe des écoles primaires d’ici 2005.
Mais les critiques, incluant des associations de professeurs, déclarent qu’il s’agit d’un pauvre substitut aux rigueurs de l’enseignement traditionnel dans la formation des professeurs.
Le programme comporte un pré-test, une programme sur mesure de rattrapage dans les zones jugées faibles et deux tests-examens, l’un sur les habiletés d’enseignement et de gestion de classe et l’autre sur la maîtrise des contenus liés au domaine d’enseignement du professeur.
Les frais de 500 $ demandés, comparés aux 60 000 $ des écoles de professeurs, sont des arguments indéniablement puissants, autant pour le Département de l’éducation que pour les professeurs en devenir.
On s’attend à ce que 12 États reconnaissent cette certification cette année et 25 d’ici 2004.
Plusieurs groupes s’insurgent contre ce mode de certification et tentent de discréditer l’initiative, entre autres en copiant et distribuant les questions des tests. En fait, la principale crainte des institutions en place est de voir la création d’une route alternative de certification et la perte d’une part appréciable de leurs revenus et de leur prestige.
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