À l’issue de sa 32ème session, la Conférence générale de l’Organisation de l’Unesco, réunie à Paris du 29 septembre au 17 octobre 2003, a adopté, le 17 octobre dernier, la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, complétant par cet acte, le dispositif juridique consacré par l’ UNESCO à la protection du patrimoine.
Cette convention revêt un double intérêt. Au plan culturel, les traditions et cultures immatérielles peuvent désormais être mises au même pied d’égalité, couronnant ainsi un premier pas vers la réalisation certaine de la mondialisation.
En effet, le texte adopté par la Conférence vise surtout à préserver les traditions et les expressions orales. Il faut entendre par là le maintien, la survie, la sauvegarde des langues, des pratiques sociales, des rituels et des connaissances voire, des pratiques qui recourent à l’artisanat traditionnel.
La Convention , affirme le communiqué, prévoit l’élaboration d’inventaires nationaux des biens à protéger, la création d’un Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel composé d’experts des futurs États parties, ainsi que la constitution de deux listes : l’une représentative du patrimoine immatériel de l’humanité et l’autre regroupant des expressions de ce patrimoine. La première liste va intégrer les chefs-d’œuvre du patrimoine culturel immatériel, proclamés en 2001 par le Directeur général sur recommandation d’un jury présidé par l’écrivain espagnol Goytisolo.
La Convention entrera en vigueur dès que 30 états l’auront signé. On peut consulter le texte complet de la Convention après téléchargement au format PDF, sur cette page.
Le deuxième intérêt qu’offre ce texte est son application effective. Il est donc souhaitable que tous les États signataires de la Convention , puissent l’intégrer dans les programmes scolaires et universitaires afin d’amener les jeunes du monde entier à accepter et à connaître la diversité culturelle.
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