Les bénéfices du flow collectif
Les différentes formes de flow collectif entre flow social, flow de groupe et flow d'équipe
Publié le 19 janvier 2010 Mis à jour le 19 janvier 2010
Les conditions de vie des étudiants en Afrique sont connues de tous : amphithéâtres surchargés, manque d’équipements et problèmes d’infrastructures (coupures fréquentes d’électricité et fuites d’eau), insuffisance du nombre d’enseignants, conditions de vie étudiante difficiles. A ce tableau sombre s’ajoute la faible connectivité et accessibilité à Internet qui freine l'utilisation des TIC dans l'enseignement.
Que se passe-t-il quand les étudiants ont accès gratuitement à Internet et que celui-ci fait l'objet d'une intégration pédagogique ? Question centrale d'une enquête de satisfaction menée par Brigitte Guyot et Pascal Renaud autour du Centre d’information sur la recherche pour le développement (CIRD) au Burkina-Faso.
Le CIRD est l’une de ces structures qui ont vocation à soutenir l’apprentissage des étudiants avancés (niveau maîtrise et plus) en les aiguillant vers des ressources scientifiques de qualité. L'accès à Internet est gratuit moyennant un abonnement. Les étudiants ont la possibilité de commander des articles scientifiques à un coût préférentiel et de bénéficier de l'assistance d'un documentaliste dans leur recherche.
Cependant, de l'avis des étudiants, les faiblesses de l'offre du CIRD ont pour nom la faible capacité d'accueil (10 postes), l'interdiction de la messagerie électronique et des clés USB. Pour envoyer des courriels, les étudiants sont obligés de recourir aux cybercafés où la facture est nécessairement salée.
Quoiqu'il en soit, à partir de cette offre se développe une intégration progressive des TIC dans l'enseignement. Les étudiants affirment recourir à Internet pour compléter leur cours et accéder à des documents qu'on ne trouve pas dans les bibliothèques.
En outre, Internet facilite la mise en réseau avec d'autres enseignants et étudiants et constitue, en dernière analyse, une alternative aux formes de savoir classique.
D'une manière générale, les étudiants avancés, c'est-à-dire ceux qui préparent des mémoires, doivent produire des travaux requérant une forte documentation scientifique et les soumettre pour correction à un encadrant.
Traditionnellement ce processus s’organise en face-à-face. Et pour l’étudiant, l’activité de recherche se déroule dans les bibliothèques et centres de documentation. Internet permet d’innover dans cette relation pédagogique.
Le contact entre enseignant et étudiant se fait dorénavant par le biais de la messagerie électronique. L'enseignant, pour peu qu'il s'y connaisse lui-même, peut orienter les étudiants vers des ressources en ligne. Au final, l'étudiant devient un acteur de la construction du savoir en ce qu'il s'implique en lisant et en évaluant les informations.
En se fondant sur l'expérience du CIRD, deux enseignements peuvent être tirés :
On peut espérer que cette expérience isolée suscitera des dynamiques internes et produira à terme des changements dans le système éducatif burkinabè.
On aurait souhaité connaître l'impact de cette expérience de connexion gratuite sur la qualité des travaux des étudiants. Une piste que les chercheurs promettent d'explorer ultérieurement.
Télécharger : Usages de l'internet par les étudiants burkinabè (.pdf)
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