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Publié le 03 mars 2003 Mis à jour le 03 mars 2003

Burkina Faso : ouverture du campus numérique de Ouagadougou

On assiste depuis moins de deux ans à un redéploiement des centres Internet que l? AUF, l’Agence Universitaire de la francophonie met à la disposition des universitaires et des chercheurs en Afrique. En dehors de Dakar et de Yaoundé qui en étaient les pôles de base, Libreville, Bujumbura, Abidjan, Cotonou peuvent désormais disposer de campus numériques dont on ne signale plus l?importance pour la recherche.

Appelés à rivaliser avec les chercheurs du monde francophone ou même d?autres aires linguistiques, les Africains trouvent dans ces campus matière à aiguiser leurs capacités d?émulation dans tous les domaines de la recherche fonctionnelle. Agriculture et droit, ingénierie linguistique, télédétection, etc.

Par les campus numériques, les offres de bourses sont plus accessibles, la recherche de l?information scientifique est plus aisée aussi pour la mise à disposition des équipements et leur qualité que pour les prix pratiqués dans ces campus. Les partenariats avec d?autres universités du monde francophone deviennent également plus transparents. La politique de proximité et la lisibilité des candidatures rendent crédibles les foyers de recherche de l? AUF.

Voici enfin l’Université de Ouagadougou , bien arrosée depuis longtemps par le Resafad, qui se voit à son tour doté d?un nouvel outil de recherche. Avec l?ouverture la semaine dernière du CNFO, le Campus numérique francophone de Ouagadougou, le Burkina Faso va également bénéficier d?un centre de formation aux et par les technologies de l?information et de la communication au service de l?Université et de la Recherche

Le CNFO fait partie des actions menées par le Programme 4 relatif aux "Technologies de l?information et de la communication et appropriation des savoirs » de l? AUF. Il constitue aujourd?hui le 15ème Campus numérique francophone ouvert par l?Agence Universitaire de la Francophonie. Géré par un Conseil d?Orientation composé d?universitaires, de bailleurs de fonds et de personnes oeuvrant dans le secteur des TIC au Burkina Faso, il mène des activités d?information, de formation, de production de contenus et de conseil. 75 de ses ordinateurs sont mis en réseau, beaucoup plus que son aînée de Yaoundé qui se trouve de plus en plus dépassée.

Le CNFO offre une organisation fonctionnelle par son infrastructure d?accès à l?information. On y trouve un accès à l?Internet par liaison spécialisée, une recherche d?information sur plus de 80 bases de données mondiales, un appui à la recherche d?informations sur Internet et une fourniture rapide à la demande d?articles de périodiques et de thèses.

Au plan de la formation, le CNFOpropose des formations à l?outil informatique et aux services de l?Internet, des formations de pointe de formateurs en vue du renforcement des compétences locales, une valorisation des logiciels libres, des modules en auto-formation et la formation à distance. De la même manière que ses soeurs des autres pays africains, le CNFO apporte un appui à la production de contenus multimédia interactifs, notamment par la tenue des ateliers de production de contenus, la mise à disposition d?outils et de personne ressource, l?appui financier à la conception de cours multimédia et le soutien à la création de revues électroniques. Il apporte également un soutien aux projets dans le domaine des TIC. Le Campus de Ouaga sert enfin de cyber-centre universitaire situé dans les locaux de la bibliothèque universitaire centrale.

De tels avantages permettront aux chercheurs, aux enseignants et à la plupart des étudiants de faciliter leurs recherches et de se frotter au monde extérieur. Il est aussi à noter que les utilisateurs de ces sites rejettent l?idée selon laquelle l?implantation proximale des campus numériques n?est pas un alibi pour fermer la porte du Nord et pour les consigner sur place. Les bourses de mobilité, les échanges dans le cadre des différents programmes en sont le témoin. Les stages professionnels dans les industries occidentales demeurent ce qui manquent le plus aux chercheurs ayant localement effectué leur travaux ; il leur est difficile de réaliser assez correctement le transfert des technologies nouvellement acquises. Mais cela, relève de la politique et de la volonté des Etats, et non de l?Agence.


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