Le groupe manufacturier Ingersoll-Rand a appris à ses dépens comment les "bloggers" peuvent ternir l’image d’un produit.
Ses soucis ont commencé quand quelqu’un a mis en ligne comment le cadenas soi-disant indestructible de la bicyclette Kryptonite pouvait être forcé à l’aide d’un simple stylo Bic (en 19 secondes, vidéo à l’appui). L’astuce s’est rapidement essaimée sur le Web à travers les blogs qui ont transmis le défaut fatal. En cinq jours, les détails de l’astuce étaient repris par le New York Times.
Ingersoll-Rand aurait pu limiter les dommages à sa marque s’il avait eu un service de veille de sa réputation sur Internet, remarque David Sifry, directeur de Technorati, service de référencement de blogs basé à San Francisco. Au lieu de cela, l’entreprise n’avait pas la moindre idée que les cadenas de sa Kryptonite faisaient l’objet d’attaques numériques. En résultat, elle a dû offrir un programme d’échange des cadenas incriminés qui lui coûte aujourd’hui dans les 10 millions de dollars.
La société en a tiré leçon. Depuis, une personne de son département des communications a la charge de surveiller les blogs en regard de ses produits et cherche à mieux savoir comment surveiller les communautés de cybercarnetiers.
Ingersoll-Rand n’est pas la seule société à chercher à comprendre le pouvoir caché des services de "médias sociaux" tels que les réseaux communautaires, les wikis et les blogs. La plupart des compagnies impliquées dans les technologies ou non se demandent quelles sont les implications à long terme de ce nouveau secteur. Il leur faut apprendre vite...
Les bénévoles de l’Internet peuvent-ils améliorer le journalisme, donner lieu à un contre-pouvoir ou une contre-culture ? Un exemple : Le Wikinews de Wikipedia.
La suite de l’article explore ainsi les "startups" du média social : Blogs and social networks and wikis, oh my! par Joshua Jaffe sur CNET News.