La capitale tunisienne a reçu au pôle «El Ghazala» des technologies de l’information à l’Ariana, et ce, pendant deux jours, les travaux d’un colloque afro-méditerranéen sur les Tic. Près de 40 entreprises méditerranéennes, des institutions, des organismes publics et de formation, des universitaires et des professionnels opérant dans le domaine des Tic ont participé à cette première rencontre. L’Europe et les pays africains comme le Maroc, le Ghana, l’Ile Maurice, le Rwanda, le Cameroun, le Nigéria, l’Ethiopie, la Mauritanie, le Sénégal, le Congo et le Mozambique sont venus.
Pour le journal La Presse ces rencontres, qui sont une occasion africaine de démontrer le savoir-faire et les solutions innovantes mises au point par les participants des deux rives de la Méditerranée, ont pour objectifs
- de développer les échanges et le transfert d’expériences Nord-Sud et Sud-Sud, l’utilisation des technologies en Tunisie et en Afrique ;
- d’engager des partenariats entre les entreprises et les organismes
- de promouvoir les entreprises du secteur des Ntic
.
Pour les organisateurs, les rencontres tunisiennes visent aussi à déployer des efforts pour réduire le fossé numérique qui ne profite pas à l’Afrique. Ce continent ne compte que 3% de l’ensemble des internautes du monde et risque de devenir un simple marché de consommation des biens de la technologie, si il ne développe pas ou ne vulagarise pas les Tic.
Pour sa part, rapporte le journal, M. Amoussougho, représentant de la commission économique des Nations unies pour l’Afrique, a souligné l’importance d’établir un partenariat, voire «une nouvelle alliance» entre les Etats et le secteur privé pour que puisse émerger une masse d’entreprises commerciales locales, capables de servir la société.
Il a aussi insisté sur le rôle du secteur privé, rôle primordial dans la création de la société du savoir. Pour ce faire, il faut encourager la création de solutions innovatrices, la culture du comportement innovateur et la mise en place de pépinières d’entreprises de Tic.
Les manifestations qui se déroulent depuis peu en Tunisie prouvent bien que l’Afrique est en mesure de se lancer dans le développement des Tic et que, surtout Tunis, qui prépare les SMSI 2005 , est capable d’organiser une telle rencontre qui met l’Afrique à l’épreuve.
Il faut également saluer la contribution qu’apportent les nombreux pays qui ont accepté de se rendre à Tunis pour participer effectivement à cette rencontre pour faire le point et aussi pour évaluer individuellement l’état d’insertion des Tic dans chaque territoire, puis projeter une coopération effective avec les autres pays.
Voir plus d'articles de cet auteur