On ne présente plus l’ Adéa et ses différentes activités. Thot a déjà retracé plusieurs d’entre ces activités dans ses colonnes. Mais, dans l’ensemble, rappelle Marc Yevou de
Fraternité Matin
, cette association a été créée pour favoriser une plus grande collaboration entre les agences de développement intervenant dans le domaine de l’Éducation en Afrique. Depuis, elle est devenue un instrument oeuvrant au renforcement des capacités de leadership des ministères africains dans leurs relations avec les agences de financement et au développement d’un consensus entre les ministères et agences sur les approches des défis majeurs de l’éducation en Afrique.
Observons que c’est le journal ivoirien Fraternité Matin a été le premier à annoncer la nouvelle de ces assises continentales. Lesquelles ont rassemblé, à Abuja, au Nigeria, du 28 au 30 juillet 2004, les spécialistes de l’Éducation, les ministres de l’Éducation et de très hauts responsables éducatifs. L’objectif était de réfléchir sur les possibilités de voir enfin généralisées l’introduction et l’utilisation de l’enseignement des Tic dans les pays de l’Afrique subsaharienne.
Le souci d’une telle rencontre à laquelle prenaient part 18 pays répond à une demande formulée par quelques pays comme l’Angola, le Bénin, le Burkina Faso, le Congo Brazzaville, la Côte d’Ivoire, le Gabon, le Ghana, la Guinée Bissau, la Guinée, le Kenya, le Liberia, le Mali, la Mauritanie, l’Île Maurice, le Niger, le Nigeria et le Sénégal. La Banque Africaine de Développement, l’USAID, la GTZ allemande) et la Coopération suisse de développement participaient à ces travaux organisée par l’ Adea, l’Association pour le développement de l’Éducation en Afrique en collaboration avec le ministère fédéral nigérian de l’Éducation.
L’ article, extrait de Fraternité Matin rappelle les assises nigérianes de cette année étaient placées sous le thème
Conférence ministérielle sous-régionale d’intégration des TIC dans l’éducation : enjeux et perspectives
. Les objectifs principaux portaient sur les points suivants
- promouvoir l’utilisation des TIC dans l’éducation en montrant les limites de la méthode traditionnelle d’éducation en développant et fournissant une éducation de qualité à coût réaliste et la nécessité de recourir à des méthodes de transmission utilisant les TIC ;
- faciliter l’échange d’expérience dans l’utilisation des TIC dans l’éducation entre pays africains ;
- offrir aux ministres les instruments et les concepts nécessaires au développement de politiques nationales d’Éducation à distance et d’apprentissage.
Le communiqué publié et annonçant le conclave prévoyait plusieurs sujets devant animer les travaux. Il s’agit par exemple de la place des Tic dans l’éducation en Afrique de l’Ouest, du rôle de ces instruments dans l’éducation, de la création d’une technique et d’une expertise pédagogique adaptée, mais aussi des coûts qu’induiraient l’introduction des Tic à l’école, de la mise en place de politiques nationales et régionales viables, de la formation des enseignants devant employer ces outils, enfin de l’éthique liée à l’éducation par les TIC.
L’ Adéa convie régulièrement les États africains à se réunir pour réfléchir sur les sujets d’éducation en Afrique. Des résultats probants ont été enregistrés, mais l’impression générale est que ces résultats tardent très souvent à être mis en application à cause, sans doute, de l’absence de moyens. Mais on sait aussi que l’absence de volonté et la résistance constituent de vraies pesanteurs dans la réalisation des recommandations de l’Adéa.
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