Dans ce « Profil de l’Industrie de la formation virtuelle du Québec» publié par le Ministère du développement économique régional du Québec, on trouvera une description de l’industrie de la formation virtuelle, une présentation des principaux concepts, un portrait général de la situation internationale, nationale et au Québec de la formation virtuelle.
À ce niveau, le document constitue un bon résumé et une bonne initiation. Sans doute les fonctionnaires qui l’ont écrit ont beaucoup appris en le produisant et ont su le vulgariser.
Pour le reste, le document demeure au niveau des généralités, même en ce qui concerne les pistes d’action. La «Conclusion» du document reflète l’ensemble.
«L’appropriation de ce nouveau mode d’apprentissage qu’est la formation virtuelle de même que le développement des contenus et des services québécois exigera encore plus d’efforts structurés, aussi bien de la part des intervenants gouvernementaux, des associations sectorielles que des entreprises elles-mêmes.»
En termes de voeux, une liste au Père Noël aurait été plus précise. Effectivement, l’industrie devra apparemment ne compter que sur elle-même. Je ne vois pas comment un politicien intelligent pourrait prendre une décision éclairée à partir d’un tel tissu de généralités sans vision.
Oui la concurrence internationale est féroce et alors ?
Par exemple, alors qu’ils pouvaient le savoir, on n’apprendra rien sur les domaines de formation que les entreprises, qui sont peu nombreuses spécifie t-on, couvrent et ont l’intention de couvrir.
Si un support à l’industrie est nécessaire et que le gouvernement désire s’y commettre, cela lui prendra des orientations autrement plus précises en termes de secteurs à prioriser (les langues ? la culture, l’informatique, la formation de base, les techniques de production ?), de stratégies de pénétration (que fait-on avec une industrie francophone dans un milieu anglophone et même espagnol ?), de coordination et autres.
L’industrie de la e-formation, ce ne sont pas que des entreprises privées : tout un secteur des universités, collèges et des entreprises d’état comme la Sofad ou le Cemeq sont actifs à l’international et sont surtout très compétents. Elles aussi ont besoin d’être considérées dans le «profil».
Bref, un document qui porte bien son nom de «profil». On aurait aimé un portrait moins superficiel. L’industrie a besoin de coordination, de références, d’études de qualité enlignées sur une stratégie. On espère rapidement une suite moins frileuse.
Pour télécharger ce document, format .pdf : Profil de l’Industrie de la formation virtuelle du Québec
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