«C’est rapide. Les étudiants nous envoient le courrier et ils sont surpris que tout aille si vite. Ils nous disent qu’ils sont étonnés parce qu’on répond vite.»
«Contrairement au téléphone, l’étudiant n’a pas à attendre son tour.»
«Avec Internet, c’est plus personnel, c’est plus fort parce que je leur parle individuellement. Sur le plan relationnel, c’est plus fort.»
«C’est comme communiquer par lettre. C’est plus personnel. L’étudiant me parle et je suis seule avec lui. J’ai tout de suite besoin de lui répondre.»
«Sur Internet, ça ressemble plus à du travail de prof qu’à du tutorat. Le contact avec l’étudiant devient essentiel. Je me sens plus prof lorsque je suis sur Internet à cause des questions qui peuvent être plus fréquentes et à cause du sens de l’initiative qu’on doit démontrer. »
«Je trouve que les questions sont plus réfléchies qu’au téléphone parce que les élèves les écrivent.»
«Par tête, c’est sûr que je mets plus de temps sur Internet. Parce que je les encadre plus comme dans une classe, c’est plus personnel, j’ai la possibilité de le faire. En imprimé, je donne uniquement du temps aux étudiants actifs. Même si j’ai 40 étudiants avec Internet et 150 en imprimé, j’ai l’impression que je donne plus par tête à ceux sur Internet. En imprimé, plusieurs étudiants ne posent pas de questions et ne font pas les devoirs et je ne m’en occupe pas. Tandis que ce n’est pas le cas en classe ou sur Internet.»
«Le cours est plus présent mentalement. Ça fait aussi partie de la perception du temps. Je trouve le cours présent tout le temps comparativement au cours papier-crayon où je sais que le vendredi, c’est fini.»
«La frustration dans Internet comme en classe concerne les étudiants passifs qui ici ne prennent pas leurs messages. J’ai beaucoup de frustration quand ça fait trois semaines que j’ai envoyé un message à un étudiant et que je constate qu’il ne l’a pas encore lu. Là, j’aimerais bien savoir ce qui se passe et appeler l’étudiant.»
«Je voudrais profiter de l’occasion pour remercier Mme X (la tutrice). Merci pour votre implication, votre motivation, la rapidité avec laquelle vous corrigez les devoirs et surtout pour ce petit quelque chose que l’on ressent, un lien, une chaleur, un sentiment d’appartenance. C’est quand même particulier de réussir cela par l’entremise d’un réseau d’ordinateurs. (J’ai une copine qui a fait le cours sans Internet. Ses rapports de vive voix avec son tuteur étaient moins chaleureux que nos rapports virtuels). Étonnant!!!!!»
«J’ai bien aimé le principe avec Internet. C’était beaucoup moins monotone que de travailler exclusivement avec un livre. De plus, la matière dans Internet était tellement plus simple et claire à comprendre... Quand j’ai commencé mon cours dans Internet et que j’ai réalisé qu’il était impossible d’envoyer mes devoirs par E-mail, j’ai regretté d’avoir choisi le cours dans Internet. Mais aujourd’hui, c’est complètement l’inverse. J’ai adoré l’expérience. J’avais hâte à tous les jours d’aller voir ce qui se passait dans les forums. On se sent tellement moins seul! Si c’était à refaire, je n’hésiterais pas une seconde. Par contre, je ne suis toujours pas une grande aventurière sur Internet. Mais c’est tout de même un début!»
Lire l’article complet dans Clic, Numéro TRENTE et UN, Novembre 1999 Encadrement télématique, témoignagePar Martine Chomienne Responsable de projets Centre collégial de formation à distance