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Publié le 30 août 1999 Mis à jour le 30 août 1999

L’enseignement par ordinateur : pas pour les collèges -

Il y a quelques semaines, dans un article sur l’utilisation des technologies de l’information (TI) en classe, était posée la question suivante :

« Pourquoi un professeur déjà très occupé et véritablement impliqué à accomplir du bon travail avec ses étudiants devrait-il écouter les avis changeants des pseudo experts, se servir de machines et de logiciels peu fiables ou considérer des gens qui ne tiennent pas compte de ses opinions et de ses besoins alors qu’il a à faire face à des conditions de travail et d’organisation implacables?»

Dans cet article, les raisons invoquées pour expliquer pourquoi les outils informatiques sont peu utilisées dans l’enseignement sont appuyées par une étude effectuée par la Direction des Études collégiales sur les besoins du réseau (collégial) en matière de matériel didactique. Un total de 454 questionnaires ont été complétés et retournés. L’ensemble des répondants offrait un total de 1092 cours.

L’essentiel du rapport est disponible à cette adresse : http://vitrine.ntic.org/vitrine/veille/textes/RapportDEC.html.

On y apprend que les TI sont peu utilisées pour plusieurs raisons : la non-disponibilité des équipements nécessaires, le manque de connaissance pour les utiliser, le coût, le temps et les efforts qu’il faut mettre dans la préparation, l’adaptation nécessaire aux objectifs des cours et le support pédagogique et technique insuffisant de la part des collèges. Et à l’expérience, on réalise que l’utilisation des TI crée des problèmes...!

Bref, on utilise peu l’informatique dans l’enseignement, et ce même si la majorité des professeurs est déjà convaincue des avantages de l’informatique et d’Internet! Les professeurs et les étudiants sont convaincus; pourtant, l’utilisation ne démarre pas. C’est le constat qu’on peut faire dans la plupart des organisations scolaires.

En d’autres termes, il y a fondamentalement un problème d’organisation auquel il faudra bien faire face un jour ou l’autre. Avec les TI, c’est chaque étudiant qui est au coeur du processus d’apprentissage avec son rythme et sa façon de travailler; ce n’est plus le professeur. Il s’agit de toute une décentralisation! La conception même de l’enseignement est remise en question par l’utilisation des TI : il va de soi que la structure résiste. En fait, c’est tout le rapport étudiant-professeur qui est remis en question.

Un modèle pourrait être celui-ci : les professeurs concoivent les cours, les superviseurs de cours accompagnent les étudiants dans leur apprentissage. Les vrais spécialistes de l’apprentissage, ce sont les superviseurs. Les vrais spécialistes du contenu, ce sont les professeurs.

Les cours peuvent-être médiatisés, les professeurs accessibles au besoin. Les cours peuvent être accessibles EN TOUT TEMPS, les superviseurs peuvent assurer le soutien en permanence, n’étant plus attachés à un horaire ou à une matière.

Ainsi, les aspects techniques peuvent être contrôlés et maîtrisés dans un environnement dédié, avec les ressources dédiées. Ces ressources peuvent ainsi être utilisées intensivement et, éventuellement, de façon rentable à tous les niveaux.

Nous sommes intéressés à connaître des solutions...


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