Apprendre ensemble par projet avec l’ordinateur en réseau -
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Publié le 20 avril 2003 Mis à jour le 20 avril 2003
La lutte contre l’analphabétisme en Afrique est engagée par les organisations internationales. Aujourd’hui, le secteur éducatif n’a jamais été placé en premier dans les budgets de nos pays. C’est souvent les Forces Armées qui tiennent cette place, même si, heureusement, l’éducation vient en second lieu.
La ruée vers l’école est pourtant un paradoxe. Certains veulent l’école, d’autres la rejettent. D’aucuns la poursuivent, d’autres l’ignorent et la fuient. En Afrique, ceux qui la rejettent ont des raisons valables qui justifient leur attitude. L’école est longue et pénible. Toute initiation à la vie paie, sauf l’école qui nous prive de l’argent rapide. On tue une bête et on la vend tout de suite. On peut donc s’acheter du savon et du sel, des médicaments et des habits. On se débrouille tout de suite.
On marie sa fille à 14 ans, et la dot est colossale, qui aidera à marier le fils grâce à la dot apportée par l’argent de la soeur. Avec cet argent, on se construit une habitation plus décente, on vit un peu plus décemment. L’école a changé le mode de vie. L’école n’attire pas. Les résultats sont théoriques et lointains. C’est à cause de l’école que les enfants ne respectent plus la tradition. Qu’ils oublient leur culture, qu’ils épousent n’importe quelle femme, que ces femmes marchent sur les coutumes ; que les enfants négligent leur langue maternelle et ne parlent plus que les langues étrangères. Que les conditions de vie deviennent de plus en plus difficle.
Mais une frange de plus en plus compacte recherche l’école aujourd’hui en Afrique. Elle sait que par l’école, on peut éviter les maladies, on peut lire les livres où se réfugient la sagesse et l’information et les conditions du bien-être. L’école est la voie royale pour avoir la liberté et non le libertinage, la démocratie et non l’anarchie.
La formation à distance, chez nous, a connu ces contradictions, depuis plus d’une décennie. Les élèves qui ont connu la déperdition scolaire sont revenus à la charge, demandent à revenir à l’école. Les enseignants (re)cherchent le recyclage pour la réactualisation et le renouvellement de leurs connaissances et de leurs habiletés professionnelles en vue de mieux enseigner, de mieux guider la jeunesse et de mieux la former. La formation à distance s’est offerte à eux, pendant des années. Sacrifices, motivations, engagement personnels, etc.
Un tel travail n’a jamais abouti car, après une très bonne formation continue, ces enseignants, dans la plupart des pays francophones, n’on pas reconnu la formation de leurs employés. En refusant de leur accorder une promotion au sein de leurs institutions, en rejetant les dossiers de changement d’indice, en refusant l’amélioration des conditions de vie, en déniant la valeur des diplômes professionnels obtenus.
Une troisième catégorie surgit, qui cherche l’école. Pour améliorer les conditions de vie. Ce sont ces jeunes qui ont découvert l’Internet. Ils ont pris des cours à distance à l’étranger. Puis se sont rendus dans ces pays de l’étranger. Pour fuir la vie dure. Ils recherchent la bourse scolaire ou universitaire pour l’étranger afin d’y recevoir de meilleures conditions de vie, de travail et de résultats. Ils y travaillent non seulement de plus en plus, mais de mieux en mieux. Mais restent dans les pays d’accueil. Oublient le pays natal. C’est la race des désespérés, qui n’ont rien à gagner chez eux, qui ne trouvent rien chez eux, qui ne font rien chez eux, à cause d’exécrables conditions de vie quotidienne.
Les solutions ? Créer en Afrique, par les Africains eux-mêmes d’abord, les conditions de vie acceptable et donner l’envie de rester chez soi. Les salaires pour vivre décemment chez soi et ne pas aller quémander le pain d’autrui. Ensuite, se faire aider, se faire conseiller, en tenant compte de ses propres objectifs. Pour cela, il nous faut mettre sur pied une bonne politique éducative cohérente, réaliste, efficace, avec des objectifs nationaux pour l’avenir de nos pays et de nos enfants.
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