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Publié le 23 mars 2003 Mis à jour le 23 mars 2003

Libreville : la formation à distance parmi les priorités dans l’enseignement du français

Le Palais des Congrès de Libreville, à la Cité de la Démocratie, a connu une semaine intense. Bien que moins nombreux relativement aux attentes, nous étions près d’un millier d’enseignants de français exerçant ou non au Sud du Sahara. Pour mettre sur la table les difficultés conceptuelles et le ressourcement des habiletés professionnelles lors de nos performances aussi bien dans les salles de classe que dans la recherche des moyens de faire passer le français aux gens dont la langue première n’est pas le français.

Si les problèmes brûlants ont tourné autour des normes à enseigner et autour des langues africaines au regard de leur articulation avec le français, les innovations pédagogiques ont drainé beaucoup de monde pour pouvoir commencer à améliorer le français chez les gens aux langues maternelles multiples.

Parallèlement, les ministres de la Confemen ont siégé à Libreville, à la veille de la Fête de la francophonie et ont présenté l’ensemble des recommandations formulées dans la plupart des ateliers. Lesquels avaient établi un diagnostic des systèmes éducatifs et des principaux déficits qu’ils connaissent dans le domaine de l’enseignement du français et des langues maternelles. Dans leur mémorandum, les ministres ont pris acte de la difficulté des professeurs de français à exercer convenablement leur métier et ont recommander de

  • Revaloriser la fonction de l’enseignant dans la société y compris par des mesures d’ordre pécuniaire ;
  • Promouvoir la production locale et la diffusion de matériaux didactiques adaptés aux réalités africaines ;
  • Créer des pôles universitaires de didactique des langues liés aux départements de français ;

Compte tenu du taux d’alphabétisation qui demeure constamment en dessous de la moyenne et des difficultés qu’éprouvent les élèves et les parents à assumer la scolarisation, les professeurs de français ont relevé, examiné et déploré les divers critères de déscolarisation et de déperdition qui maintiennent la plus grande masse sociale dans l’ignorance, l’illettrisme et la pauvreté. C’est sans doute la raison pour laquelle la Confémen a proposé de soutenir la formation initiale et continue des enseignants et formateurs notamment par le recours à l’audiovisuel et aux nouvelles technologies par le biais de la formation à distance.

S’adressant à des responsables de l’AIF lors des débats en ateliers, les professeurs de français, désireux de revoir venir la formation à distance évanouie depuis 1998, ont demandé quelles seraient les mesures nouvelles pour surmonter les difficultés de temps et d’espace dans les régions où les Tic ne seraient pas accessibles.

Mais, pensaient ces enseignants, il est nécessaire que chaque pays adopte au préalable une politique nationale de formation à distance. Ce qui n’est pas la chose la plus évidente.


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