"Tout acte qui, dans une situation donnée, produit de la satisfaction, a plus de chances de se reproduire si une situation analogue survient à nouveau". Thorndike.
On ne néglige pas non plus la sensibilité du sujet. Chaque sujet ne perçoit les choses qu’en fonction de son tempérament et de son expérience. Plus la motivation sera forte , plus l’apprentissage est rapide. L’éducation doit être synonyme de plaisir : celui d’éprouver des sensations agréables, de percevoir des impressions nouvelles.
Point de pénalisation à l’échec. En fait il s’agit d’ignorer les mauvais comportements ou dans certains cas de les dévier vers un autre plus intéressant.
Plus on commence jeune, meilleur est l’apprentissage. Le tout est de savoir adapter l’exercice à l’âge et aux capacités.
Ne jamais brusquer ! Il faut se montrer calme et TRES patient pour éduquer. Travailler PEU et SOUVENT. L’éducation doit être un JEU !
Cela demande de la patience et de la fermeté... La rigueur est primordiale pour obtenir des résultats. C’est surtout un savoir-faire allié à de la patience. Ce n’est pas donné à tout le monde... même si c’est à la portée de tous.
A chacun sa méthode selon son ressenti et la relation que l’on souhaite établir avec son compagnon.
La correction est un processus naturel et en aucun cas un acte de violence, mais elle doit être considérée et recadrée comme un comportement de régulation du groupe : le maître doit donc savoir utiliser la correction avec sang-froid et non comme un défouloir ou un manque de self-contrôle... Un principe de base : ne jamais corriger si l’on est soit même énervé.
Inculquer une éducation signifie que l’enseignant, le guide, le maître, les parents respectent eux-mêmes cette éducation dans les droits et les devoirs. "
Toutes ces citations émanent de sites dédiés à l’éducation canine (et non au dressage, j’insiste). J’en livre quelques uns ci-dessous à titre d’exemple. C’est fou le nombre de principes de l’éducation canine qui constituent une occasion de transfert en pédagogie. Cela m’est apparu de façon évidente, le jour où, travaillant à l’éducation d’une de mes chiennes, le moniteur insistait pour que je ne sanctionne pas une demande que l’animal n’exécutait pas parce que visiblement il n’avait pas compris ce que j’attendais de lui. A l’évidence, c’est moi que l’on éduquait, lors de ces séances de travail, il me fallait apprendre à " parler chien ", à me mettre dans la peau de celui que je prétendais former. Cette décentration, une évidence en pédagogie, je la comprenais vraiment par le fait que j’avais à éduquer dans une langue que je ne connaissais pas. Impossible de penser un seul instant que, parce que la consigne était donnée, elle était comprise et que donc tout comportement inadéquat en retour était preuve d’une incapacité ou d’une mauvaise intention. Ce qui aurait justifié une sanction d’échec et, éventuellement une correction, en tout cas une remédiation. Alors qu’en l’occurrence, c’était surtout ma pédagogie qui devait être revue.
"Il va sans dire qu’il faut aimer son chien (1), c’est cela l’essentiel : il faut l’encourager, le motiver, le récompenser, lui montrer que l’on est satisfait, car le chien se fatigue très vite.
Le maître doit croire dans son chien ( effet Pygmalion ) et faire preuve d’empathie pour percevoir les choses et les événements comme lui".
On continuerait ainsi pendant des pages, au risque d’en choquer certains, il est vrai. Certes, il n’est évoqué ici qu’un certain aspect du transfert de compétences, sans doute inattendu pour les pédagogues. Et pourtant, si les sceptiques parmi eux voulaient bien prendre le temps de relire ces citations et d’en découvrir d’autres dans les liens proposés ci-dessous, pour les réentendre à la lumière de leur champ d’activité. Et comme parents, d’ailleurs aussi, Car "
L’éducation du jeune animal nécessite l’intervention de la mère à chaque fois que cela est nécessaire. Les absences de cette dernière existent, elles peuvent être de longue durée, mais l’éducation des petits commence au plus tôt et se poursuit des mois durant avec la même patience et la même persévérance"
Voilà qui rappelle que, parents et enseignants, nous sommes solidaires dans cette belle et noble tâche de l’éducation et que, sans une aide mutuelle, basée sur une vision commune, peu de choses sont efficaces.
Entre autres liens : La page d’un formateur auto-didacte
L’apprentissage façon " commerciaux du monde canin "
(1) puisque c’est donc bien de lui qu’il s’agit, dans toutes ces citations !