Les experts en linguistique s’accordent pour dire que la messagerie textuelle a créé un nouveau langage. À savoir si c’est une bonne chose ou non, ils sont toutefois divisés. La messagerie textuelle suscite l’abréviation de la plupart des mots pour s’adapter à l’espace restreint des écrans de cellulaire. Par exemple, «by the way» (en passant) devient «BTW» et «please explain that» (élaborez SVP) se transforme en «PXT».
«On observe auprès de larges couches de la société américaine un tel relâchement vis-à-vis de l’écriture», note le professeur Naomi Baron de la American University. Pour elle, la situation devient problématique quand cette forme d’écriture décontractée déteint sur d’autres formes de communications écrites comme le courrier électronique. D’autres linguistes croient par contre qu’un langage simplifié et moins formel est acceptable dans le cas de l’oral et de la messagerie textuelle. «La langue et les langues en général évoluent», affirme Carolyn Adger, directrice de la division Langue et Société du Centre de linguistique appliquée. «L’innovation en matière linguistique n’a rien de dangereux», ajoute-t-elle.
La messagerie textuelle ne semble pas avoir diminué les aptitudes en rédaction des habitants de l’Europe où 10 milliards de messages textuels sont envoyés chaque mois, mentionne un analyste de Forrester Research. De fait, dans le Royaume-Uni et en Allemagne, plus les adultes utilisent les mots raccourcis et plus le lingo perd de sa popularité auprès des adolescents.
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