Enfants oubliés, enfants abandonnés, à former ? SOS, Kinderdorf, au secours.

On les connaît sous plusieurs appellations. Les enfants de la rue. Les Nanga Aboko. Car ils n’ont ni où dormir, ni quoi manger, ni où apprendre. Ils sont l’exemple de l’acquistion des connaissances en milieu naturel. Le regard apeuré et triste, ils se reprochent de n’avoir pas de parents. De ne pas avoir à aller en classe, malgré leur jeune âge.

A Soweto, on les avait massacrés pour avoir voulu être formés en leur langue. Ici et partout, ils veulent seulement se faire former. Apprendre à lire et à écrire, à jouer en paix les jeux d’enfants, à chanter dans une salle même sans bancs et sans tableaux, à rivaliser avec les autres en calcul, en dictée, en lecture. Ces enfants ignorent tout de telles aventures. Ils fument pour calmer la faim. Volent par nécessité, tuent pour se protéger. Où doivent-ils se former pour devenir demain, citoyens de leur pays ou du monde ?

Voici leur semaine. Les autorités vont les recenser pour la énième fois. On les fera venir à la capitale pour les présenter à l’Unicef. On versera des fonds dont on ignore la destination. On donnera quelques beignets pour les récompenser d’être venus. Puis on attendra l’année prochaine pour recommencer. De leur formation, on ne parlera point. Même le temps d’une semaine. De leur statut, on passera outre, priorité étant ailleurs.

Mais une pédagogie d’une autre manière peut attirer l’attention. En effet, le site Extremis-TV présente des enfants soldats, le travail des enfants, la prostitution juvénile, l’eau prise en otage ou polluée, enlèvements politiques, disparitions de jeunes. Il expose ces formes de barbarie qui persistent et informe sur l’humanité qui résiste. Conçu dans la perspective d’une éducation à la citoyenneté planétaire, le site fournit un accès gratuit à des scénarios pédagogiques.

Mais, on a aussi un site exclusivement réservé aux enfants abandonnés, oubliés, perdus et égarés. Le site SOS-Kinderdorf provient d’une longue histoire. Après la Seconde guerre mondiale, H. Gmeiner, un Autrichien bouleversé par la misère des orphelins de guerre et d’enfants sans foyer, a eu l’idée de construire le premier village d’enfants SOS du monde. Le site développe une pédagogie particulière, qui repose sur le concept que les besoins primaires des enfants et des jeunes sont restés les mêmes qu’autrefois. mais, l’observation, l’analyse et la réaction impliquent des changements. La recherche scientifique représente une partie importante et de grande valeur dans ce travail pour refléter en toute continuité la pratique et les concepts et poursuivre de même leur développement.

SOS-Kinderdorf développe une recherche favorisant la prise en charge des enfants abandonnés pour les former. Une telle recherche étudie à la loupe l’action de SOS Villages d’Enfants et éclaire les effets des différentes mesures prises. Il s’agit aussi d’étudier de manière socio-scientifique les questions socio-politiques générales pertinentes pour le travail SOS.

Ce travail s’effectue au sein d’une académie. L’Académie Gmeiner d’Innsbruck. C’est un centre de séminaires, un lieu de rencontres interculturelles et d’échanges entre spécialistes qui apporte un soutien aux institutions SOS en se consacrant à l’analyse et au développement de l’idée SOS.

Mais la consultation de ces sites sera l’occasion de comprendre que l’oeuvre de formation est bien aisée quand on dispose de tout. Que des enfants, qui ont besoin de décourvrir le monde, voient leurs ailes brisées net par manque du nécessaire élémentaire. Chaque objet prend alors à nos yeux sa valeur. Un crayon de couleur est un événement. Un cahier est un bien précieux. Un morceaux de craie est une trouvaille. L’école est un paradis.

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