Avant l'ére du marketing, la charge de convaincre était essentiellement portée par l’orateur public.
Cet art, d’abord associé à la justice puis à la politique s’est apparemment échoué sur les bancs d’école au siècle dernier. Connaître des figures de style et les intégrer dans une vidéo tournée avec un téléphone portable ne se situe pas au même niveau de savoir.
Une petite mise à jour technique de l'école à propos de la rhétorique semble nécessaire pour la réhabiliter et peut-être ainsi améliorer le niveau intellectuel de la moyenne des productions multimédia. Tous aiment mieux être bien compris, les étudiants comme les autres.
La rhétorique, pas encore tout à fait au goût du jour, mais de bonnes ressources accessibles
Sur les 65 figures de rhétorique du site de l’Alyon ou des 92 du site de l’Université de Hong Kong (!), je n’en connais qu’une trentaine. Que de possibilités insoupçonnées qu’on a si bien systématisé !
Si des orateurs contemporains et les réalisateurs en exploitent un certain nombre dans leurs meilleurs moments, la plupart sont loin, autant en distance qu’en profondeur, de savoir les utiliser quand bien même ils les connaissent, ce dont il est permis de douter dans beaucoup de cas.
Alors pourquoi pas un petit cours de rhétorique théorique de Jean-Pierre van Elslande, du département de français moderne de l’Université de Neuchâtel, ou encore le site de référence de WebLettres ? Tous sont intéressants.
Mais pour dépasser la théorie, Le petit Corax est plutôt invitant du coté pratique puisqu’on y est invité à considérer la rhétorique comme un art martial et à s'y former de manière autonome. En quatre étapes - Thèse, Déductions, Argumentaires, Réponses - dans lesquelles sont intégrés des exercices.
La rhétorique peut-elle encore trouver sa place dans nos communications modernes ? On a tout à y gagner.
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