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Publié le 18 octobre 2006 Mis à jour le 18 octobre 2006

Népal : l’anglais est le principal obstacle pour apprendre l’informatique !

Thot a publié ces deux dernières semaines des textes sur le Rocare et sur les télécentres. Parmi les nombreuses et encourageantes réactions, il m’a été suggéré de consulter le portail de l’Unesco consacré aux telécentres et aux centres multimédias. Je voudrai remercier un lecteur parisien, originaire du Népal, qui m’a affirmé que la vulgarisation des Tic dans son pays se faisait en népali, une langue du Népal.

On peut avoir un résumé de la situation éducative de ce pays en cliquant ici.

On a pourtant été intuitivement convaincu que le monde entier parlait anglais pour apprendre la science. L’Unesco, qui vise la promotion de la science pour tous les peuples, considère que l’information est une composante essentielle des sociétés contemporaines. L’accès à l’information est donc considéré comme un droit fondamental de la personne humaine.

Pourtant, lit-on, une grande partie de la population népalaise est privée de ce droit à cause de la barrière de la langue anglaise. Pour combler ce fossé linguistique, Nepalinux, un système d’exploitation libre et gratuit, a formé des agents de 17 centres communautaires. Cette formation devait contribuer à faire de la langue locale un facteur déterminant pour réduire la fracture numérique et la fracture de l’information. En effet, les populations rurales et marginalisées du Népal, qui ne comprennent pas l’anglais ni d’autres langues courantes sur Internet, resteront exclues de l’information, de l’éducation et du savoir.

La recherche-action ethnographique, mise en oeuvre dans les trois CMC népalais, a révélé que la méconnaissance de l’anglais est l’un des plus grands obstacles qui empêchent la population d’utiliser les TIC. Les connaissances acquises pendant la formation vont permettre aux formateurs et aux utilisateurs des CMC et des télécentres d’avoir accès à Internet mais également de créer du contenu en langue locale.

On peut louer l’effort ainsi consenti pour la traduction du logiciel Linux, pour la sauvegarde linguistique et culturelle que les pays d’Afrique et des sous continent réclament depuis longtemps. Cette première victoire, qui fait pendant au logiciel Afri-alpha déjà traduit au Bénin, au dictionnaire béninois des nouvelles technologies et au dictionnaire informatique traduit en wolof par une Sénégalaise.

La vulgarisation de la science ne doit en aucun cas (hélas, ce n’est pas toujours le cas) occulter de la culture locale.


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