Une cinquantaine de professeurs de français, originaires de 15 pays de l’Afrique francophone et lusophone, mais surtout membres des associations nationales des enseignants de français et responsables des réseaux Didac ont pris part, du 6 au 9 à une rencontre ayant pour objectifs généraux le renforcement des institutions éducatives en matière d’éducation de base des pays africains et de l’Océan indien ayant le français en partage.
L’un des buts majeurs visait aussi à aider ces pays à refaire leur système d’alphabétisation des masses et de scolarisation par l’amélioration et l’aménagement des cursus. Pour réaliser ces objectifs, la formation des décideurs et des personnels d’encadrement s’est imposée en vue de favoriser l’échange de pratiques et de savoirs entre différents pays de la Francophonie. Il s’agissait de familiariser les participants à l’utilisation de la radio numérique en tant qu’outil pédagogique, de les initier à la collecte des données et à la production par eux-mêmes de programmes didactiques endogènes, de promouvoir les initiatives d’alphabétisation et de post-alphabétisation en développant la production locale et la diffusion des matériels pédagogiques adaptés.
Organisé par l’ Agence de la Francophonie, le séminaire de Yaoundé présidé par le Ministère camerounais de l’Éducation nationale, a rassemblé les universitaires et les hommes de médias pour des communications de haut niveau sur la formation à distance, l’utilisation de la radio numérique et des Ntic en général dans l’enseignement et les fondements didactiques d’un tel enseignement. Plusieurs écueils ont été abordés, qui auraient empêché la concrétisation d’un enseignement par la radio numérique.
Outre la
transversalité
des programmes scolaires, le nombre de postes de radio par pays et par établissement, la sonorisation des leçons, les effectifs pléthoriques nécessitant une pédagogie particulière, etc. les responsables de l’Agence et ceux de Canal Educatif ont apporté des solutions à toutes ces questions et la mise en pratique des leçons à sonoriser ont révélé la faisabilité des projets, mais aussi la nécessité d’une formation plus intensive.
L’existence des réseaux Didac et des Clubs éducatifs que Thot présentera bientôt ont permis qu’à la fin du séminaire chaque participant pouvait effectivement s’estimer capable
- de vulgariser le fonctionnement et l’utilisation pédagogique dune radio numérique;
- de mettre sur pied des clubs Canal Éducatif Francophone fonctionnels dans chacun des pays concernés;
- de produire des programmes à caractère didactique à partir des données recueillies sur le terrain;
- d’assurer le suivi et l’évaluation des programmes de Canal Éducatif Francophone;
- d’élaborer des fiches pédagogiques de production et d’exploitation des émissions de Canal Éducatif Francophone;
- d’organiser des journées pédagogiques en vue de la formation des membres des clubs Canal Éducatif Francophone.
Lors de son intervention de clôture, le Ministère camerounais de l’Éducation a souhaité l’implantation rapide des radios numériques et la concrétisation du système de la formation à distance qui apporte des solutions avantageuses à nos pays confrontés à la massification de l’enseignement.
En Afrique, la population scolaire et universitaire est encore faible et les infrastructures dépassées. Au Cameroun, l’enseignement à distance à l’Université a pris corps, mais son fonctionnement à l’Éducation Nationale est attendue. L’instruction, le développement et la santé relèvent des priorités exigées à nos pays par la communauté financière internationale. On attend avec beaucoup d’espoir la mise en œuvre des sessions de fàd suivies d’effet dans la carrière des apprenants comme autrefois, pour les enseignants du primaire qui préparaient leurs examens.
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