Thot suit l'actualité de l'Université Virtuelle Africaine depuis plusieurs années et a rendu compte des heurs et malheurs de cette institution. Tantôt source d'espoir pour les millions d'étudiants africains en quête de nouveaux programmes, tantôt considérée comme un défi pour les Etats africains, puis finalement comme une vaste blague coûteuse et inefficace (notamment, dans cet article), l'UVA semble renaître de ses cendres en ce mois d'octobre 2009.
En effet, l’UVA, en partenariat avec la Banque africaine de développement (BAD) vient d'annoncer l'ouverture de Centres d'apprentissage ouverts et d'enseignement à distance (ODeL) dans dix pays africains. Le premier OdeL a ouvert le 21 octobre à l'Université de la Zambie. Dans les cinq prochains mois, neuf autres verront le jour en Éthiopie, au Kenya, à Madagascar, au Mozambique, au Sénégal, en Somalie, en Tanzanie, en Ouganda et au Zimbabwe.
D’après une correspondance du Panaf, cette initiative permettra une intégration plus forte et plus large des universités africaines au modèle souhaité du e-Learning. Elle permettra aussi de créer une communauté de pairs capable de générer des recherches originales sur les méthodes d'apprentissage en ligne et elle contribuera enfin à développer les ressources des Universités, via les droits d'inscription aux cours en ligne.
Rien n'est dit cependant ni sur le nombre d'étudiants susceptibles d'être accueillis, ni sur les ressources allouées à la maintenance des systèmes informatiques, ni sur les contenus et leur ingénierie pédagogique. Souhaitons que les étudiants et enseignants d'Afrique obtiennent rapidement des précisions sur ces points cruciaux, afin de renouer un dialogue confiant avec l'UVA.
Bien qu'étant la terre d'élection des éléphants, l'Afrique n'a certainement pas besoin d'un « éléphant blanc » supplémentaire, fût-ce un éléphant virtuel.