Microsoft a acquis Firefly Network inc., un rejeton du MIT (Massachussetts Institute of technology) Media Lab à Cambridge, Mass., et prévoit déménager les 70 employés de Firefly dans le siège social de Microsoft à Redmond dans l’état de Washington.
Utilisant des techniques d’intelligence artificielle, Firefly a développé des technologies de filtration et de traitement des données privées.
Ces technologies d’(in)filtration permettent de comparer les goûts observés chez des utilisateurs d’ordinateur, leurs préférences et leur comportement à ceux d’autres utilisateurs chez qui des données similaires ont été observées et qualifiées; et alors, à partir de ces comparaisons, il devient possible de faire des recommandations telles que proposer "ce livre" ou "ces films" susceptibles de plaire à "cet" utilisateur.
Les technologies "privées" étaient destinées à donner le contrôle, à l’opérateur informatique, des informations personnelles obtenues par l’entremise d’un site Web (les cookies) , ainsi que de maintenir un nouveau standard d’intimité appelé P3P (Platform for Privacy Preferences project) actuellement développé par Word Wide Web Consortium, un groupe Internet sur les normes.
Microsoft dit que :
"Son intérêt penche principalement vers les technologies privées plutot que les technologies de filtration, mais reconnaît qu’à présent leurs buts se rapprochent."
Les supporteurs de la vie privée expriment leur souci à l’effet que l’intégration des technologies de Firefly dans le logiciel "Microsoft’s Internet Explorer" pour naviguer sur le Web, augmentera, de manière significative, l’envergure des informations personnelles traquées sur les individus utilisant Internet.
(New York Times, 10 avril 98)