Il est de secteurs névralgiques avec lesquels les
populations cohabitent sans savoir qu’ils sont exploitables. L’agriculture est
un domaine tellement traditionnel en Afrique que l’on s’en détourne facilement
du fait que les résultats et les richesses qui en découlent ne sont pas
visibles à leur juste mesure.
L’agriculture, pour la plupart des Africains, est
réduite aux plantations avoisinantes en vue de la consommation domestique et de
la vente au marché d’à-côté.Cette perception dévalorise un secteur d'activité alors que des
institutions internationales accordent de l’importance à ce domaine. De nombreux réseaux tentent de revaloriser ce secteur et d'en explorer toutes les dimensions.
Polis, réseau international en éducation à l'environnement
Le portail peu connu dénommé Polis est un Réseau International en Éducation à l’Environnement créé en mai
1994, avec l’appui de la Fondation Charles-Léopold Mayer pour le Progrès de
l’Homme. Ce réseau compte plus de 300 membres issus de plus
de 60 pays et constitué d’organismes, publics et privés, d'enseignants,
animateurs, chercheurs, journalistes, fonctionnaires, ingénieurs agronomes,
urbanistes, étudiants, etc. appartenant à divers champs disciplinaires et professionnels.
Ces champs riches se concrétisent en des ressources pédagogiques et éducatives
utiles en salles de classe au moment où le monde entier semble prendre conscience de l'importance des activités pastorales et agricoles.
ANAFE, réseau pour l'éducation en agriculture
Le plus important est la conscientisation de l’Afrique
sur ses propres richesses issues de la terre. Pour cultiver et bénéficier de
ces richesses, la houe et le plantoir ne suffisent plus. Il faut aller à l’école
rationaliser les pratiques agricoles pour extraire du sol les plus grands
résultats. C’est l’objet del’ANAFE, le Réseau Africain pour l’Éducation de l’Agriculture, l’Agroforesterie et la Gestion des Ressources Naturelles. Le site est entièrement en anglais.
Ce réseau, créé en
1993 par 29 Universités et Écoles Supérieures d’Agriculture a pour objectif
principal et initial d’incorporer les approches multidisciplinaires à l’enseignement
de la gestion des terres à travers des modèles agroforestiers comme le
stipulent les termes des missions qui lui sont assignées.
Il s’agit maintenant, dans le
cadre de l’extension de ces missions, en liaison avec le Nepad, d’informer les
institutions d’enseignement supérieur et les partenaires sur la stratégie et
les programmes d’ANAFE pour 2010 – 2012 et de discuter des voies et moyens en
vue de les rendre plus pertinents aux attentes des pays membres. Il faut davantage
impliquer les universités africaines
dans la mise en œuvre du Programme Intégré de Développement de l’Agriculture
en Afrique (CAADP) et l’utilisation des TIC dans l’enseignement de
l’Agriculture en Afrique,
développé en 2002 par le Nepad pour faciliter
la mise en œuvre des objectifs du Millénium pour le Développement.
Pour réaliser ces
missions, plusieurs projets sont initiés
dans plusieurs parties de l’Afrique. Citons la SASACID, pour développer et améliorer la qualité de l’éducation agricole en Afrique,
la Scarda pour le renforcement des capacités, de l’expertise et de la recherche agricoles
en Afrique,la MRCI, qui vise le développement du secteur tertiaire et agricole en impliquant les
ressources locales susceptibles de devenir des modèles locaux pour inciter les
initiatives locales.
Un centre de ressources pédagogique gratuit et très
fourni propose des données facilement utilisable par les
chercheurs et les étudiants. Un guide curriculaire et agricole est aussi disponible et permet aux écoles d’agriculture,
aux étudiants et aux enseignants d’avoir un modèle pour l’éducation aux métiers
connexes de l’agriculture et l’agroforesterie.
Car aujourd’hui, on sait que l’agroforesterie
constitue un élément important dans la conservation de
l’environnement. A ce titre, il est intégré dans les enseignements sur le développement rural et dans les programmes des universités africaines ou des pays
tempérés.
ANAFE soutient et développe aussi des études sur l’évaluation et produit des rapports généralement demandés en Agroforesterie que l’on
enseigne en Afrique au sud du Sahara. Ce réseau siège actuellement à Nairobi au
Kenya sous la houlette de Mme Yaye Aïssetou, le secrétaire exécutif.
Autant d'initiative qui encouragent les agriculteurs africains à relever la tête, à améliorer leurs pratiques, à s'unir pour mutualiser leurs connaissances et les transmettre aux jeunes générations.