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Publié le 25 juin 2007 Mis à jour le 25 juin 2007

Moderniser le système éducatif grâce aux nouvelles technologies***

Ce rapport fait partie de la cinquième vague d’audits de modernisation lancés en octobre 2005 dans le cadre de la loi organique relative aux lois de finances (LOLF) qui introduit une démarche de performance, visant à faire passer l’Etat français d’une "logique de moyens" à une "logique de résultats".

Les audits sont réalisés sous la co-maîtrise d’ouvrage du ministère intéressé (qui s’appuie sur le secrétaire général et ses équipes de modernisation) et du ministère chargé du budget et de la réforme de l’Etat (qui s’appuie notamment sur la direction générale de la modernisation de l’Etat).

On s’étonnera justement de ne pas trouver, dans le tableau prévu à cet effet, d’éléments chiffrés des budgets et de leurs composantes. Les crédits difficilement isolables et leur quantification difficile sont certainement symptomatiques du manque de politique efficace et clairement définie constaté dans le rapport.

Voici reproduite la synthèse du rapport :

  • Contribution des nouvelles technologies (TICE) à la modernisation du système éducatif - Constats
    • Cadre de l’audit
      • Beaucoup de conditions favorables à l’usage des TICE sont réunies en France :
        • L’équipement disponible est supérieur à la moyenne européenne : 8 élèves par ordinateur contre 8,8 en moyenne européenne ;
        • Les programmes d’enseignement intègrent dans l’ensemble une dimension TICE ;
        • l’éducation nationale a développé de nombreux services en ligne auxquels le corps enseignant, bien équipé par ailleurs, s’est adapté sans peine.
      • Cependant la France accuse un retard dans la mise en oeuvre et dans l’usage fait de ces nouvelles technologies ; la mesure des résultats atteints est en outre rendue difficile en raison de l’absence d’une politique de développement de ces technologies clairement définie ainsi que du petit nombre et de la faible qualité des informations disponibles.
      • Les travaux de la mission d’audit ont donc porté sur la définition des modalités d’organisation d’une politique efficace, en particulier sur les relations entre l’Etat et les collectivités territoriales et sur l’évolution des pratiques éducatives intégrant leur usage.
    • Constats
      • La situation de l’usage des TICE est difficile à estimer :
        • Les statistiques restent parcellaires et difficiles à exploiter ;
        • L’absence d’objectifs clairement définis empêche d’évaluer les résultats obtenus.
      • Des freins à la généralisation de l’usage des TICE sont relevés :
        • Le partage des tâches et des ressources financières entre l’Etat et les collectivités territoriales est sujet à interprétation ;
        • Le pilotage d’ensemble est insuffisant : l’échelon central n’assure pas la cohérence des multiples initiatives ;
        • Les pratiques pédagogiques des enseignants ont encore peu évolué, en raison notamment de la fiabilité jugée insuffisante du matériel et d’un environnement organisationnel peu propice (horaires et programmes).
      • Les conditions matérielles sont hétérogènes entre niveaux d’enseignement, territoires et établissements.
      • Même s’il recèle des ressources de bonne qualité, le marché des contenus n’a pas atteint un seuil de viabilité et reste diffus et hétérogène.
  • Contribution des nouvelles technologies (TICE) à la modernisation du système éducatif - Propositions
    • Recommandations
      • Reconstituer un cadre de pilotage national plus efficace pour la mise en oeuvre d’une vraie politique des TICE
      • Faire du territoire académique un échelon de cohérence sur la base d’un projet partagé par tous les acteurs (Etat, collectivités territoriales)
      • Mettre en place un cadre global d’accompagnement du changement des pratiques
      • Passer, pour le marché des contenus, d’une politique de soutien à la production à une politique de soutien à la demande en structurant la mise à disposition des ressources
    • Impacts attendus
      • Favoriser la mise en place du socle commun des compétences grâce à un accès de tous aux nouvelles technologies, à l’évolution des pratiques d’enseignement, des apprentissages et des modes d’évaluation
      • Permettre à l’ensemble des acteurs une allocation plus efficiente des moyens, sur la base d’objectifs clairs et de résultats mesurables, avec un pilotage d’ensemble renforcé
      • Encourager le changement et créer un environnement plus propice (matériel fiabilisé et ressources mieux adaptées) au développement de pratiques pédagogiques innovantes
      • Seule une définition plus claire de la politique poursuivie, associée à un pilotage efficace, permettra le cas échéant de quantifier ultérieurement d’éventuels gains qualitatifs (performance du système scolaire) et quantitatifs (financiers et de productivité)

Le rapport complet : La contribution des nouvelles technologies à la modernisation du : mission d’audit de modernisation (PDF) Auteur(s) : Pierre Lepetit, Jean-François Lesné, Anne-Marie Bardi, Arnaud Pecker, Alain-Marie Bassy Éditeur : Ministère de l’Education Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche



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