« Un radical est une espèce chimique possédant un ou plusieurs électrons non appariés sur sa couche externe. La présence d’un électron célibataire confère le plus souvent à ces molécules une grande instabilité, ce qui signifie qu’elles ont la possibilité de réagir avec de nombreux composés dans des processus le plus souvent non spécifiques, et que, donc, leur durée de vie en solution est très courte.» - Wikipédia
Autrement dit, un radical comme «CH3», peut se combiner à des centaines de composants et former toutes sortes de molécules qui toutes comporteront le radical «CH3», même s’il est intégré sous forme CCCH3OH.
Par analogie on peut reporter le concept de «radical» aux objets d’apprentissage. Les objets d’apprentissage sont formés de plusieurs composants qui peuvent s’assembler de plusieurs façons, mais pas n’importe comment. Parmi ces composants, se trouvent un certain nombre de «radicaux», c’est à dire des éléments qui peuvent se recombiner plutôt facilement, comme des explications de base, des résultats d’expérience, des lois, des démonstrations vidéo et sous diverses formes : textes, vidéos, images, etc. qui forment des entités cohérentes fortes et autonomes.
Forme et contenu
Au moment du réassemblage, ce sont les propriétés «mécaniques» ou «technologiques» qui priment sur le contenu : les radicaux peuvent s’associer à presque n’importe quoi, ce qui fait précisément leurs propriétés de «radical». En d’autres termes, quand vient le temps du réassemblage, la possibilité de lien fonctionnel prime sur tout le reste; quand bien même la ressource serait pertinente, s’il n’y a pas moyen de l’intégrer avec un effort raisonnable, on en prendra une autre.
C’est précisément ce qui fait la force du Web viral : on peut emballer à peu près n’importe quelle ressource dans un format qui la rend intégrable et diffusable en des oeuvres imprévisibles. Le fait qu’ils forment des composants significatifs ou non dépend de ce avec quoi ils se sont intégrés.
Une tendance
Plusieurs institutions et universités déposent maintenant leurs vidéos sur des sites commerciaux comme YouTube ou DailyMotion; on rend ces objets «intégrables». On peut en faire des Mashup, des mélanges de toutes sortes et même des oeuvres pédagogiques. On peut les diffuser massivement, les regarder sur son téléphone, sa tablette ou sa télévision.
La différence qui fait le succès de certains d’entre eux tient à un équilibre entre le contenu, le traitement et la durée. Une blague de 30 secondes aura plus de succès qu’une de 5 minutes. Une démonstration professionnelle de 3 minutes aura plus de succès qu’une démonstration amateur de 30 secondes. Un reportage de 15 minutes sur un sujet chaud sera plus vu qu’un de deux minutes sur une banalité.
Et un cours dynamique de 15 minutes dépassera toujours une tête parlante d’une heure.
Identification et intégration technique
Quand il s’agit de monter un cours, on recherche des éléments techniquement intégrables, pertinents et bien circonscrits. S’il faut passer des heures pour les retrouver et à chaque fois passer par un technicien pour les redécouper et les assembler dans la forme désirée, ça n’en vaudra pas la peine et les réalisations demeureront rares.
D’où la priorité au départ, pour toute production numérique, de définir clairement ce que seront ses propriétés radicales, c’est à dire les formats (durée, traitement) de ses composants en relation avec les technologies de diffusion et les objectifs spécifiques à chaque objet, si on veut en faire de véritables objets d’apprentissage, c’est à dire faciles à identifier et techniquement intégrables, autrement dit des radicaux.
Dans la section «technologies» de Thot, vous trouverez des dizaines d’outils vous permettant soit de produire, de diffuser ou d’aggréger des oeuvres.
Mashup, Outils d’aggrégation, Vidéo, audio, Partage de documents
Voir plus d'articles de cet auteur