L’apprenant gagne à savoir très tôt et en continu son plan d’étude. Cela lui donne les moyens de mieux organiser son travail, comprendre à quoi le cours le mènera, comment s’y prendre efficacement et à quoi s’attendre en évaluation de sa performance. Cette transparence indispensable équivaut à un contrat de confiance accepté par tous les partis intéressés. Pour cette phase essentielle de mise en place du cadre de formation, l’institution et l’enseignant déclinent la finalité du cours, les objectifs pédagogiques et hypothèses de progression, les conditions de réalisation et d’efficacité, la durée estimée. Bien entendu, en éducation à distance, en ligne et en réseau, la communication est primordiale et la responsabilité de chacun est sollicitée pour la réussite du projet. Les choses se compliquent quand les institutions ne reconnaissent pas ouvertement l’enseignement en ligne comme réalité inscrite dans les textes. Que faut-il faire alors, contourner les lois ? Pourquoi les rapports sur l’éducation gardent-ils le secret sur les chiffres de la formation à distance (fréquentation, postes, budgets, marché...) comme si elle n’existait pas ? Une étude d’envergure rapporte que l’éducation est le sujet d’échange le plus courant sur les réseaux sociaux et éducatifs du Web. Et pourtant beaucoup d’institutions interdisent la participation aux blogues et aux chats ou la réception ou l’envoi de courriel à l’école. Internet et ses communautés virtuelles fait partie de la vie des jeunes. Ils y participent activement. L’école devrait tirer avantage de cet état de fait dans l’amélioration de l’enseignement plutôt que de s’en éloigner. D’autant plus que parents et éducateurs sont conscients du rôle positif que peuvent jouer les réseaux sociaux. Les ministères sont-ils contraints de jouer avec les mots plutôt que de réformer les règlements ? On apprend décidément mieux par l’exemplarité que par la règle et l’interdit. Cette semaine dans Thot : attention ! Plancher glissant... la recherche et les lignes directrices sur les réseaux sociaux et éducatifs; Moodle pour tous et gratuitement; la construction de dispositifs pédagogiques sur plate-forme; des classes et réunions virtuelles en formation professionnelle; un guide de scénarisation du tutorat en ligne; créer des exercices multimédia et s’exercer; de la musique libre de droit pour les cours... Bonnes découvertes, Martine JaudeauRédactrice en chef