Même débranchés...

En vacances, en camping, le téléphone portable «oublié», pas d’accès à Internet, la vie ne pourrait paraître plus simple. Mais à bien y penser, ce n’est pas le cas. L’appareil photo numérique vous rappelle que bien des images de ces vacances aboutiront sur «le réseau», mais aussi que 332 messages personnels vous attendront au retour, sans compter les 1800 autres.

À l’entrée du parc, le responsable est bien branché lui, il reçoit les réservations par Internet et par téléphone, contacte ses patrouilleurs à distance et son site détaille les prévisions de la météo tout comme le nombre d’emplacements libres. Même débranchés, le territoire est surveillé et contrôlé par des satellites, des caméras, des détecteurs d’infestation de bibittes, d’humidité, de polluants, d’algues bleues, d‘incendie, sans compter les capteurs de numéro de carte de crédit, tous reliés au «réseau» et qui font en sorte que nous ne sommes pour ainsi dire jamais débranchés.

Même à l’autre bout du monde, une armada de gens peuvent débarquer à l’improviste parce que le passage d’une vedette est prévu ou qu’un gisement détecté de l’espace gît sous vos pieds. La vedette est d’ailleurs créée par les média tout comme la valeur du gisement stimulée par le marché global créé par le réseau. Même débranchés, à coté de l’effervescence du monde, ceux avec qui vous transigerez tôt ou tard ne seront pas débranchés eux et c’est virtuellement au monde entier auquel vous aurez affaire à travers eux : des connaissances presqu’infinies, des ressources en quantité et aussi des réactions, pour peu que vous offriez un certain intérêt.

L’illusion de l’isolement n’est pas une réponse face aux défis des technologies. Au contraire notre implication fera que l’on vivra mieux ou moins bien avec les technologies. Il s’agit du respect de nos droits et aussi de la transparence pour tout ce qui nous concerne, au niveau personnel tout autant qu’à celui de l’humanité ou de l’environnement. Et comme question finale, que ferons-nous du droit de vivre débranché ou de ne pas figurer sur une carte virtuelle des «attraits» touristiques ?

Cette semaine dans Thot Les interactions tuteurs-étudiants et étudiants-étudiants, l’accès libre aux revues scientifiques en ligne, l’agrégation de multiples sources, la présentation de textes en ligne, la production-diffusion simplifiée de vidéos, la découverte des univers virtuels persistants, la gestion des tâches et des projets, la qualité du e-learning et aussi la tenue d’un salon de coiffure et un cours de chinois Internet ne prend apparemment pas de vacances.

Bonnes découvertes

Denys Lamontagne Directeur, en remplacement de Martine Jaudeau, en vacances.

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