Face à face, ils discutent. Elle, victime d’inceste durant des années, cherche un sens à ce qui lui est arrivé. Pourquoi est-elle devenue une cible ? Réalisait-il tout le mal qu’il lui faisait ? Lui, un détenu qui a posé les mêmes gestes dans sa propre famille, s’exprime sur l’injustifiable.
De telles séances supervisées permettent aux personnes qui ont subi et commis des crimes similaires de se rencontrer. Depuis une trentaine d’années, la justice réparatrice connaît un intérêt croissant au Canada, et plus particulièrement au Québec, en Nouvelle-Écosse et en Colombie-Britannique. Outre les rencontres détenus-victimes, les pratiques de réparation se traduisent sous diverses formes, dont les cercles de soutien et de responsabilité, les audiences assistées par la communauté, les forums communautaires de justice et la médiation pénale.
Dans ce contexte, la Faculté de théologie et d’études religieuses de l’Université de Sherbrooke offre, du 16 au 20 juin au Campus de Longueuil, une École d’été en justice réparatrice. «C’est une semaine de formation intensive de 2e cycle qui permet aux étudiantes et étudiants de s’initier à cette variété de pratiques et à réfléchir à leur implantation dans divers milieux», souligne le doyen de la Faculté, Pierre C. Noël.
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