Ma ville est-elle une vraie cité de l’apprentissage ? ***

Sur le site du Conseil canadien sur l’apprentissage , un long article permet de faire le point sur le concept de « cité de l’apprentissage » et sur les paramètres permettant de mesurer les résultats des villes qui se sont lancé l’ambitieux défi de faciliter l’apprentissage pour tous, tout au long de la vie.

C’est l’UNESCO qui a forgé et popularisé le concept de « ville éducatrice », ou « cité de l’apprentissage » dans le lexique québécois. En 2005, on comptait déjà plus de 300 villes adhérentes à la Charte des villes éducatrices dans le monde. Au Canada, seules les villes de Laval et Québec figurent dans la liste des villes adhérentes. Mais beaucoup d’autres cités se sont lancées dans d’ambitieux programmes visant à favoriser

« l’établissement de conditions qui permettent à tous les citoyens de participer à l’apprentissage tout au long de la vie et d’améliorer le résultat net’ de leur ville sur le plan économique, environnemental et social »

Pour mesurer les résultats de leurs efforts, le Conseil canadien sur l’apprentissage a forgé l’Indice composite de l’apprentissage (ICA). Cet indice repose sur 4 dimensions de l’apprentissage :

Apprendre à savoir : acquisition des compétences et des connaissances nécessaires pour fonctionner dans la vie, comme la littératie, la numératie, la réflexion critique et les connaissances générales;
Apprendre à faire : acquisition de compétences pratiques souvent utilisées en milieu de travail, comme dans le cadre d’une formation en informatique ou d’un stage;
Apprendre à vivre ensemble : acquisition des valeurs de respect et de souci d’autrui, développement de compétences interpersonnelles et sociales et appréciation de la diversité;
Apprendre à être : développement des aspects intellectuel, physique et spirituel de son être.

La mesure de progression dans ces 4 domaines passe par l’agglomération de très nombreuses données chiffrées : taux de réussite aux examens, taux de participation aux activités associatives, taux de participation des adultes à des formations professionnelles, etc.

Un simulateur permet de visualiser les résultats obtenus dans les 4 domaines par les différentes villes du Canada.

Il suffit d’entrer le nom d’une province et d’une ville pour voir s’afficher les résultats. Chaque composante de l’ICA figure sous forme de pilier, où s’affiche le score obtenu. Les scores sont également détaillés dans de courts tableaux de synthèse. En cliquant sur l’un des scores, on voit s’afficher des données générales sur le sujet.

Enfin, il est possible de comparer les performances des villes. On apprendra par exemple que les habitants de Richmond passent moins de temps dans les bibliothèques que ceux de Winnipeg, mais qu’ils sont beaucoup plus nombreux à bénéficier d’une connexion rapide à Internet

A quoi cela sert-il ? Tout simplement, à disposer de données fort utiles pour participer pleinement à la définition de la politique locale de promotion de l’apprentissage. Car, comme l’affirment les auteurs de l’article :

« pour atteindre ses objectifs, une cité de l’apprentissage doit mettre en place des conditions favorables à la participation des citoyens à l’apprentissage tout au long de la vie, mais elle doit auparavant veiller à ce que ces mêmes citoyens prennent part au processus d’élaboration des politiques relatives à l’apprentissage »

Souhaitons que toutes les villes éducatrices disposent rapidement d’un instrument aussi performant de mesure de leurs performances en matière de politique favorisant les apprentissages tout au long de la vie.

CLI Simulator (simulateur de l’Indice composite d’apprentissage)

L’approche Learning City : optimiser le bien-être économique et social grâce à l’apprentissage tout au long de la vie pour tous . Conseil canadien sur l’apprentissage, « carnet du savoir ».