Les tests standardisés à distance à l’heure de la personnalisation -

Nous sommes plusieurs à se rappeler que les examens étaient souvent de ces moments où nous apprenions beaucoup à l’école, beaucoup plus que pendant les cours eux-mêmes. Voici que les nouveaux tests informatisés prétendent profiter de cette propriété.

Les nouveaux tests

Voici comment se passent ces nouveaux tests. Un test commence toujours par la première question. Ici, l’ordinateur vous la présente. Vous y répondez... C’est une question de difficulté moyenne. Vous y répondez adéquatement alors que votre voisin de gauche fait une erreur classique et que votre voisin de droite la rate complètement.

Une deuxième question s’affiche alors. Elle vous paraît un peu plus difficile et elle l’est effectivement. Vos deux voisins, eux, ont l’air nettement plus détendus. Surprise, les questions que vous recevez tous les trois diffèrent maintenant complètement. En fait, elles sont adaptées au calibre des questions auxquelles vous répondez et à l’exactitude des réponses que vous donnez. Elles sont puisées dans un pool de questions qualifiées selon différents paramètres.

À la fin, l’ordinateur vous présentera une évaluation, mais d’une façon qui vous motivera. Vous interagissez pour ainsi dire avec une simulation et vous recevez de la rétroaction basée sur votre performance. Il ira même jusqu’à vous suggérer les liens et les informations à maîtriser avant de passer au prochain test.

En fait, il est reconnu que plus la rétroaction est rapide, plus l’apprentissage est intense. Si on sépare le test et la rétroaction par une semaine, l’intérêt du test comme outil d’apprentissage sera beaucoup moindre.

Du bon usage des tests

Jusqu’à maintenant, les tests standardisés sont essentiellement soumis à la fin des sessions. Les étudiants qui y performent peu ont la réelle impression qu’il est trop tard pour y faire quoi que ce soit. Et les vacances sont là, de toutes façons.

Sans rétroaction, nous perdons tout le potentiel formatif des tests : les étudiants ignoreront souvent même ce sur sur quoi ils ont failli (ou réussi); pour tout résultat, ils recevront une lettre ou un chiffre associé à un titre de cours.

Pourtant, après un test, l’étudiant se demande plus ou moins consciemment :

«Sur quoi devrais-je m’améliorer?»...

La question demeure sans réponse et l’étudiant se perd en suppositions ou en généralités.

Des tests standardisés utilisés fréquemment permettent aux étudiants de corriger leurs faiblesses et de repérer quand et sur quoi demander de l’aide ou fournir plus d’efforts. Ils peuvent constater leurs propres progrès.

Mais parce que ces tests sont coûteux à produire, ils sont réservés aux domaines d’apprentissages de base où un grand nombre d’étudants, année après année, suivront des cours.

Comme leur accès via Internet les rendent de plus en plus accessibles et que le «grand nombre» nécessaire à leur réalisation est également plus facile à obtenir, on peut s’attendre à ce que leur utilisation soit de plus en plus fréquente et élargie dans un proche avenir, au grand avantage des étudiants.

Denys LamontagneRédacteur en chef

Pour en savoir plus : Center for innovative learning technologies

Assessments for Learning News

Un test de cinq questions sur les tests. Après l’avoir fait, vous saurez que l’on apprend aussi par et durant un test. En anglais.

Une pratique élaborée du GED américain. Attelez-vous, c’est une épreuve dans tous les sens du terme. Gratuit.

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