On connaît déjà l’ambitieux et humanitaire programme dénommé un ordinateur/un enfant. Il s’agit d’un projet philanthropique qui consiste à fournir des ordinateurs aux enfants des pays pauvres et à des très bas prix.
En réalité, une campagne d’achat dénommée «Give 1 Get 1» de ce projet visait "à offrir des ordinateurs portables aux enfants du monde" et s’est dérouléee en novembre dernier, exclusivement au Canada et aux États-Unis. Selon Infobourg , pour 400$, il était possible d’acheter un ordinateur portable XO et d’en donner un à un enfant dans un pays pauvre. Les enfants du Cambodge, de l’Afghanistan, du Rwanda et d’Haïti auront la priorité. La campagne a rapporté 162 000 commandes et 35 millions $ en revenus.
De nombreux pays à l’économie émergente ont souscrit à ce projet de Négroponte, le Directeur Adjoint du MIT. Le Rwanda et le Nigéria sont les Africains qui ont aussi passé la commande. Le Pérou, qui vient de se voir connecté à la fibre optique, est également bénéficiaire de ce projet one child/one laptop.
Dès la mi-février, effectivement, tout le pays rejoindra les 50 petits élèves de quelques villages reculés et les parents très pauvres qui, depuis près de 6 mois, expérimentent ces ordinateurs. L’éducation au Pérou connaît de véritables difficultés. Les nouveaux outils seront exploités dans les Andes et en Amazonie.
Par ailleurs, l’absence d’enseignants oblige l’État péruvien à regrouper les élèves de niveaux différents dans une même salle. Dans les pays pauvres, ces classes multigrades semblent être la cause du bas niveau d’instruction au niveau primaire.
Le Pérou a commandé plus de 272.000 ordinateurs, marquant ainsi son ambition de relever le niveau de son système d’éducation, parmi les moins bien classés du monde. 9 000 écoles acquerront ces ordinateurs bien que 4000 seulement disposent d’une connexion Internet.
Si c’est une bonne nouvelle de disposer de nouvelles machines aux caractéristiques spécifiques intéressantes, il n’en demeure pas moins que la qualification des enseignants posera un problème réel. La consommation de nouveaux outils pourrait simultanément s’accompagner de la formation des utilisateurs. Ce problème se rencontre dans tous les pays du Sud.
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