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Publié le 08 octobre 2007 Mis à jour le 08 octobre 2007

Les TIC dans les écoles suisses : oui en principe, mais la pratique, c’est pour les autres***

Selon le rapport « L’ordinateur et Internet dans les écoles suisses - Etat et développement entre 2001 et 2007», l’intégration des TIC dans les écoles s’améliore, mais très lentement.

L’étude a été conduite au cours du premier semestre 2007 sur mandat de l’Office fédéral de la formation professionnelle et de la technologie (OFFT), et a été effectuée par une enquête auprès des responsables informatiques et par une enquête auprès des enseignants des établissements.

L’un des objectifs est de mesurer l’évolution de l’intégration des TIC dans les écoles suisses depuis 2001

Les résultats marquants sont les suivants :

  • Presque toutes les écoles (98,9%) disposent désormais d’ordinateurs utilisés pour l’enseignement et/ou par les élèves ; en moyenne, 7,6 élèves se partagent un ordinateur.  
  • 95,4% des écoles disposent d’ordinateurs connectés à l’internet et utilisables par les élèves

     

  • Les responsables informatiques jugent la situation meilleure qu’en 2001. L’infrastructure et le support sont bien évalués. L’amélioration de l’accès à l’internet se distingue nettement.

    Les responsables informatiques estiment que les compétences des enseignants et des enseignantes et l’intégration des TIC dans l’enseignement n’ont que peu évolué. Ces appréciations sont confirmées par les enseignantes et les enseignants. 

  • Selon les responsables informatiques, l’obstacle le plus important à l’intégration des TIC dans le quotidien des écoles est le manque de compétences du corps enseignant à intégrer les TIC dans l’enseignement.

    Les autres obstacles sont le nombre encore insuffisant d’ordinateurs par élève (63,8%), le manque de temps pour la préparation (59,3%) et le manque d’intérêt et de volonté (57,5%).

L’analyse des questionnaires à l’intention des enseignantes et enseignants fait apparaître les résultats suivants :

  • La quasi-totalité (99,8%) des enseignantes et des enseignants disposent d’un ordinateur privé et d’une connexion à l’internet à leur domicile (96,8%).  
  • Seul 47,4% des enseignantes et des enseignants estiment disposer de suffisamment de compétences pour intégrer méthodologiquement et didactiquement l’ordinateur de manière judicieuse.  
  • En moyenne, 12,5% des enseignantes et des enseignants ont fréquenté au cours des dernières années une formation de responsables TIC.  
  • 32,8% des enseignantes et des enseignants utilisent eux-mêmes plusieurs fois par semaine l’ordinateur dans l’enseignement.

    21,3% organisent plusieurs fois par semaine des activités où les élèves utilisent l’ordinateur. En comparaison avec 2001, cette fréquence d’intégration des TIC dans les différents domaines d’utilisation n’a que peu augmenté. 

  • 66,9% des enseignantes et enseignants suisses considèrent l’intégration des TIC à l’école comme important ; cela s’explique probablement par des développements extérieurs à l’école.  
  • Environ la moitié (50,2%) des enseignantes et des enseignants estime que l’intégration des TIC dans leur enseignement a progressé au cours des trois dernières années.

La présence d’une infrastructure TIC de qualité au sein d’une école représente une condition nécessaire, mais en aucun cas suffisante, pour assurer une intégration pertinente des TIC dans la formation.

Les connaissances et les compétences des enseignants et des enseignantes concernant l’intégration de ces nouvelles possibilités peuvent être encore améliorées.

L’intérêt et la motivation d’utiliser les TIC dans l’enseignement sont peu visibles en raison d’un manque de temps.

Les TIC, comme auparavant, ne sont encore utilisées régulièrement dans l’enseignement que par une minorité, même si une majorité des enseignants et enseignantes est convaincue du rôle important joué par les TIC dans l’école et dans la société.

La Suisse tranquille le demeurera-t-elle ?

Nulle part dans cette étude ne semble-t-on faire le lien entre l’intégation des TIC et les rapports didactiques entre l’enseignant et les élèves.

Le «C» des TIC tient pour «communication» et une pédagogie qui n’autorise pour l’essentiel qu’une communication du maître à l’élève bloque de facto toute utilisation intensive des TIC. On accuse le manque de temps; quelle défaite ! Même avec tout le temps possible, on ne verrait pas grand développement de plus sinon qu’accessoire.

Dans les endroits où l’intégration des TIC est effective, il n’est jamais question de manque de temps. On y parle surtout de volonté.

Ce rapport fait état d’une faible volonté des professeurs. Si on abordait aussi celle des autorités administratives ? On parle mais on ne voit aucun intérêt de changer dans les faits et ce rapport passe tout à fait à côté du point de départ d’une véritable transformation de l’enseignement.

Télécharger le rapport L’ordinateur et Internet dans les écoles suisses - Etat et développement entre 2001 et 2007. Document .pdf


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