Encore un autre septembre, mois au cours duquel, depuis 1970, se célèbre la Journée internationale de l’alphabétisation. Cette Journée vise l’engagement des gouvernements et des Etats dans l’éradication de l’analphabétisme. Les Ojectifs du Millénaire doivent donc bientôt être atteints et l’Education Pour tous assurée.
Depuis sa création, La Décennie des Nations Unies pour l’Alphabétisation 2003-2012, a pour but de promouvoir la création d’un environnement lettré, avec la ferme conviction que l’alphabétisation, au-delà de la lecture, de l’écriture et du calcul concerne aussi le développement et les droits de l’homme. A six ans de l’atteinte de ce point, 770 à 860 millions d’adultes sont analphabètes, plus de 72 millions d’enfants n’ont pas accès à l’école, et d’innombrables enfants, jeunes et adultes échouent à acquérir le niveau scolaire minimal.
Plusieurs pays, en Afrique, accentuent leur action en mettant des bouchées doubles, redonnant espoir aux populations. Le Burkina , le Mali où vient de se tenir une rencontre internationale sur l’alphabétisation, le Sénégal prennent des dispositions pour accélérer le processus par des mesures bien étudiées.
L’Unesco, enfin, est venu à la rescousse pour soutenir l’appel de Bamako au regard de la situation toujours désatreuse de "l’Afrique subsaharienne [qui] compte encore 150 millions d’adultes analphabètes, soit moins de 60% des adultes qui savent lire et écrire ». C’est un des taux d’alphabétisation les plus bas du monde".
Les efforts fournis par la communauté internationale risquent de s’évanouir, l’Afrique, éternelle malade ne sait, ne veut et ne peut utiliser les remèdes qui lui sont proposés. Les objectifs antérieurs ont été des scandales financirs et des gouffres sociologiquement inadmissibles : santé pour tous, en l’an 2000, un livre, un enfant, etc. Parions que nous pourrions enfin avoir honte de notre honte.
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