L’analphabétisme en Afrique
Plusieurs pays d’Afrique connaissent encore une très grande crise d’analphabétisme. Au Gabon, par exemple, où vivent deux millions d’âmes, l’analphabétisme touche près de 30 % de la population totale.
Au Cameroun, 48 % des 15 millions d’habitants demeurent analphabètes malgré le taux de scolarisation de 80 % brandi par les Autorités. Le concept d’analphabète n’est cependant pas commun. En effet, est analphabète, quiconque ne sait ni lire, ni écrire le français, langue officielle dans la plupart des pays de l’Afrique francophone.
Cette situation pourrait prendre fin avec la mise en place des programmes d’enseignement appuyés par l’informatique. Cette volonté a été affirmée lors de la dernière Conférence Générale de l’Unesco à Paris et le récent forum sur les nouvelles technologies tenu à Addis-Abéba. Les dirigeants africains ont décidé de se lancer dans les TIC pour promouvoir l’éducation et réduire la misère dans leurs pays.
Un logiciel adapté à l’environnement africain
Le Gouvernement de la République du Gabon, par le biais du ministère de la Culture, a entrepris de réduire l’analphabétisme en faisant appel à des partenaires internationaux comme l’UNESCO et le FNUAP. Le Gabon a ainsi mis sur pied un logiciel d’apprentissage de l’alphabet : Alphatique.
Conçu par le programme gabonais Information, Éducation et Communication, (IEC) en collaboration avec l’IAI, l’Institut Africain d’Informatique de Libreville (Capitale du Gabon), Alphatique permet d’apprendre à lire et à écrire grâce à des exercices qui mêlent le son et l’image. Ce logiciel, qui tient sur un cédérom, utilise des mots des domaines de la santé, de la vie familiale et des petits métiers en vogue en Afrique, permettant ainsi d’adapter l’enseignement aux besoins réels des utilisateurs.
Le cours suscite engouement et satisfaction auprès des apprenants que sont les ouvriers des entreprises. Il vulgarise ainsi l’outil informatique, motive les apprenants et donne des résultats encourageants.
L’exemple du Gabon pourrait être démultiplié. On pourrait utiliser Alphatique dans des projets de formation à distance en profitant de bonnes structures de télécommunication, d’un parc informatique de plus en plus riche et d’une expertise nationale assez large. Mais on sait que l’absence d’une politique réelle de formation à distance demeure le plus grand handicap en matière d’enseignement à distance.
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