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Publié le 05 janvier 2009 Mis à jour le 05 janvier 2009

Innovation en éducation : effets espérés

La certitude de la rondeur de la terre ou la compréhension de l’électricité sont des découvertes qui ont mené à des innovations, à une amélioration de notre contrôle sur notre environnement. Si une innovation n’améliore pas notre contrôle, elle ne sera qu’une idée de plus, sans conséquence.

Fruit d’une rencontre entre des observations justes et une réflexion motivée, le tout dans un environnement favorable, l’innovation amène clairement des avantages pour mériter son statut «d’innnovation».

L’accumulation d’observations peut s’étendre sur plusieurs années, voir des siècles, mais le déclic de «l’innovation» est clairement motivé par une volonté.

Mendéléev, l’inventeur du tableau périodique des éléments, n’a pris qu’une soirée pour créer son tableau avec des bouts de papier disposés sur sa table. La révolution chimique a suivi.

La pomme de Newton (Pourquoi la pomme tombe t-elle alors que la Lune ne tombe pas ?)  démontre d’une autre façon comment un incident fortuit peut déclencher l’idée, dans la mesure où les éléments de réflexion sont accumulés.

Ce qui vaut pour Planck et le concept de quanta, pour Lehmann et ses cristaux liquides et bien d’autres inventeurs.

Innovation en éducation : des effets positifs attendus

En éducation on constate que l’on n’enseigne pas beaucoup mieux aujourd’hui que Socrate pouvait le faire à son époque.  Les bons cours sont le plus souvent le fait de bons professeurs, indépendamment du domaine, du niveau ou même de la méthode pédagogique.

Certains cours magistraux sont passionnants, certains cours à distance, sur papier, le sont tout autant et certains des cours interactifs sont fascinants alors que d’autres, magistraux ou multimédia, ne sont que du tape-à-l’œil ou des tortures.

La différence entre aujourd’hui et le temps du lyceum est que l’on enseigne beaucoup plus de choses, plus compliquées, à beaucoup plus de gens et de plus en plus rapidement. Cette demande ne fait qu’augmenter. On peut donc soupçonner que les principes de l‘éducation ne changent pas plus que ceux de l’électricité, alors que les ressources mises en œuvre évoluent.

Ce qui expliquerait pourquoi aucune théorie éducative ne réussisse à faire l’unanimité face à des méthodes traditionnelles éprouvées, alors que des gains significatifs sont observés par l’implantation d’innovations administratives, méthodologiques ou techniques, à commencer par celle du livre puis, plus récemment, des films et aujourd’hui d’Internet, mais aussi par la diffusion de méthodes et d’outils de travail, de recherche, de classement, de distribution, etc.

L’acceptation de l’innovation

Quand l’innovation se diffuse dans un milieu déjà occupé par des intérêts idéologiques, économiques ou sociaux en conflit avec les avantages apportés par l’innovation, son implantation devient plus laborieuse, voir même dangereuse pour ses promoteurs (Galilée, Jacquard, Diésel).

Dans le cas de l’éducation, l’innovation éducative devra démontrer des qualités remarquables et apporter des gains substantiels à la fois :

  • parce que le milieu n’est pas vierge, plusieurs pratiques l’occupent;   
  • parce que des intérêts politiques et sociaux y sont fortement liés et    
  • parce que le milieu a été rendu réfractaire aux «innovations», le plus souvent imposées et qui en fait n’étaient pas des innovations mais plutôt des théories.

Nous pouvons passer en revue les théories éducatives actuellement enseignées pour constater qu’aucune ne présente les qualités «d’innovation» (pas de gains substantiels pour les étudiants). Heureusement, on en trouve du coté des technologies (internet, baladeurs, logiciels), de l’organisation (communautés de pratique, dépôts de ressources, bureaux virtuels, etc.) et même de l’architecture.

L’intégration des technologies et de leurs usages en formation des maîtres

Une véritable innovation éducative apporte des gains substantiels, évidents pour les étudiants et parfois pour les enseignants.  

Ces gains, on les trouve actuellement du coté des usages que les technologies autorisent; c’est pourquoi il est impératif de les intégrer aux cycles de formation des maîtres, bien plus que les théories éducatives qui n’ont démontré aucun gain réel face aux pratiques de pédagogues compétents.

Les technologies n’apportent rien en elles-mêmes, elles peuvent être détournées, perverties par toute personne qui ne désire pas les utiliser pour apprendre. Mais pour ceux qui veulent, elles ouvrent des possibilités qui rendent impertinente la passivité traditionnelle des élèves en classe.

Cette intégration, par les gains potentiels qu’elle porte, pourra apparaître comme une «innovation», au moins en formation des maîtres. : )



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