Au cours d’un premier stage de cinq jours auquel prenaient part des responsables administratifs, des chefs d’établissement universitaires et des enseignants venant d’Algérie, du Cameroun, d’Espagne, du Sénégal de la France et de la Russie, ainsi que des chargés de la formation à distance, les activités ont tourné autour des principes fondamentaux de l’enseignement à distance. Les stagiaires, munis d’un projet élaboré chez eux, ont révisé les concepts nouveaux de l’EAD avec une analyse critique de l’historique de ce mode d’enseignement et de ses perspectives nouvelles. Beaucoup d’entre eux se sont initiés au devisage d’un projet de formation, à la conception d’une formation et aux rôles des acteurs dans une structure de formation à distance.
Un intérêt tout particulier a été noté aux apports divers et multiples des NTIC et à leurs nouvelles applications intégrées dans un dispositif d’apprentissage. Il a été également possible d’en voir les limites et d’envisager les possibilités d’utiliser d’autres formes d’outils. Des ateliers sur l’apprentissage multimédia interactif et le processus de multimédiatisation et leur évaluation ont ponctué les cinq jours de formation sanctionnés par une attestation de stage.
Plus long et centré sur un menu varié, attrayant par l’intitulé même de la session, le deuxième stage portait sur
la conception des dispositifs ouverts et à distance pour l’enseignement du français langue étrangère ou langue seconde.
Il a rassemblé certains des stagiaires de la première session. Des gestionnaires, enseignants, directeurs d’Instituts ou attachés linguistiques français des centres culturels français ou des Alliances françaises du Mexique, Japon, Pakistan, Côte d’Ivoire, Cameroun, Russie, Roumanie, France, Égypte, Algérie, Chili se sont penchés 10 jours durant sur des projets qu’ils devaient peaufiner en fonction des ateliers plus pratiques et plus orientés vers les attentes des stagiaires.
En effet, outre quelques communications de la première session, les stagiaires ont eu droit à des ateliers relatifs aux techniques de conception des dispositifs de FAD pour les langues secondes ou étrangères, à celles de la conception des matériels de FLE ou d’outils technologiques pour l’apprentissage de ces langues, au tutorat et à l’autoformation.
Les visites dans les divers centres du CNED ont aidé à la concrétisation de la chaîne de production et à la visualisation réelle des difficultés inhérentes à ce genre d’institution. Même si le campus numérique a ébloui beaucoup de participants, la chaîne de production et les ateliers de fabrication demeurent les réalisations les plus appréciées et les plus proches des activités organisées dans la plupart des pays présents.
L’expérience du CNED, à ce titre, pourrait représenter un modèle.
Une des communications les plus écoutées et parmi les plus motivantes portait sur la gestion de projets de coopération en fad; elle fut reprise plus tard par le Directeur du développement. Le partenariat entre le CNED et les pays étrangers mériterait d’être mieux connu pour favoriser une implantation sûre de la formation à distance auprès des publics visés. Les débats consécutifs à la communication de Mme Paris ont fait ressortir l’absence, à l’étranger, de cohérence et d’harmonie franco-française en matière de formation à distance.
Le CNED, par des stages de ce genre, compte sans doute attirer des partenaires extérieurs plus nombreux autour des offres de service qu’il propose. À l heure où l’EAD s’impose comme mode d’enseignement indispensable dans les pays du tiers-monde et partout dans le monde, il est temps que les institutions et les organismes de la francophonie clarifient nettement leurs positions, ou du moins, les harmonisent pour favoriser le partenariat. L’ UVF, l’Université virtuelle de l’Aupelf et son campus numérique, le Campus électronique du CNED et le CIFFAD sont censés travailler pour la formation à distance en francophonie; ils pourraient améliorer leur image et celle de l’Institution intergouvernementale en collaborant plus concrètement.
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