Former les moniteurs/trices de l’enseignement supérieur
Le Centre d’Initiation à l’Enseignement Supérieur de l’Académie de Grenoble, le CIES offre comme les 14 CIES régionaux français une formation pour les futurs moniteurs de l’enseignement supérieur. Engagé(e)s dans un projet de thèse, ils/elles suivent des activités de formation à la recherche par la recherche dans un laboratoire.
De plus, ils/elles effectuent un tiers de service d’enseignement en premier cycle, soit de deux à trois heures par semaine pendant l’année universitaire. Les moniteurs reçoivent encore une formation générale aux méthodes d’enseignement, une information sur le fonctionnement des universités françaises et européennes, les évolutions qualitatives du marché de l’emploi. Enfin, ils participent obligatoirement à des stages. En plus de leurs activités de formation à la recherche par la recherche dans un laboratoire, les moniteurs effectuent un tiers de service d’enseignement en premier cycle, soit deux à trois heures par semaine pendant l’année universitaire.
Les universités présentielles qui se lancent dans la formation à distance, en sous-estimant souvent la fonction du tutorat, trouveront là de quoi s’inspirer.
Des ressources cachées
S’il est vrai que le site semble entièrement voué à cette formation et aux divers services qu’elle requiert, le lecteur y trouvera un document consacré à Internet et à la formation à distance. Il s’agit d’un rapport rédigé collectivement et à distance sur la base des entretiens réalisés avec les chargés de mission pour les Nouvelles Technologies de l’Education des quatre établissements universitaires grenoblois, le représentant du CNED-Grenoble et de l’ENSHMG.
Le rapport comprend trois parties principales.
- Tout d’abord une brève présentation de sept systèmes d’enseignement ou de formations basés sur l’utilisation d’Internet. Certains sont connus tels le CNED et le CNAM, d’autres le sont moins comme le Laboratoire d’Automatique de Grenoble, le LAG, l’Atelier Inter-établissement de productique de Dauphiné-Savoie, AIP-DS ou encore la formation Enseigner avec Internet du Service de Formation Continue de l’Université de Genève.
- Ensuite un analyse plus méthodologique des situations d’apprentissage qui prend pour axe principal le degré d’autonomie de l’apprenant : la formation, le tutorat, l’auto-formation et l’auto-évaluation. A chacun de ces cas de figures correspond des caractéristiques complémentaires (groupe
vs
individu, présentiel vs
non-présentiel, interactif vs
non interactif; immédiat vs
différé. Cette classification est croisée avec une analyse des dispositifs technologiques de formation : outils de diffusion, d’échange ou de simulation. Enfin les auteurs se proposent d’appliquer le modèle CARE
qui décrit les rapports entre les modalités de présentations lors de l’exécution d’une tâche : complémentarité, assignation, redondance et équivalence. - Quelques réflexions et perspectives sur les intérêts, les enjeux et le développement de l’enseignement via Internet. Et comme toujours, le vieux débat sur la menace que ferait poser les technologies sur le rôle de l’enseignant... C’est Claude Cossette qui cette fois répond par un bref article.
Vous l’aurez compris, c’est la seconde partie surtout qui m’a intéressée et qui paraît la plus originale. L’universitaire féru de culture académique restera sans doute sur sa faim. Il s’agit d’une analyse de type ingénierie, mais l’enseignant, la praticien qui cherche à nourrir et à développer sa pratique par une dimension
méta
trouvera là matière à réfléchir. Enfin, le rapport contient de nombreuses ressources qui lui seront utiles.