En ouvrant les travaux du Comité consultatif interuniversitaire qui vise la promotion et le recrutement des enseignants, le ministre camerounais de l’Enseignement supérieur vient encore de faire une fleur aux universitaires de son pays. En attentant une politique claire sur la formation à distance au Cameroun, Monsieur Jean Marie Atangana vient de montrer l’intérêt qu’il porte au problème de l’enseignement supérieur au Cameroun.
Après la Loi d’orientation de l’enseignement supérieur qui accorde une place importante à l’enseignement à distance puis, coup sur coup, la publication des programmes, l’organisation rationnelle d’un centre d’Enseignement à distance et l’ouverture du site du minesup -- qui, pensait-on, clôturait les actions conduisant vers la fin de l’année --, la communauté universitaire s’était entendu dire que le site ministériel avait comme ambition
d’initialiser un processus plus global d’informatisation et d’interconnexion du ministère et des universités d’État, en vue d’aboutir à terme, d’une part, à un accroissement significatif de l’accès à l’enseignement supérieur par la formation à distance, et d’autre part, à la généralisation de l’enseignement et de l’utilisation de l’informatique au sein de la communauté universitaire camerounaise.
L’interconnexion dont il est question procède de l’ouverture, elle aussi annoncée, du début de la formation entre les six universités du pays. Dans cette logique, a ajouté le ministre,
il convient de relever que nous avons d’ores et déjà réalisé le câblage informatique en réseau et la mise en place d’un système intranet avec messagerie électronique au sein même du ministère.
Afin de préparer le personnel enseignant à entrer dans une nouvelle ère qui doit révolutionner les manières d’enseigner et d’apprendre, le gouvernement camerounais, à l’exemple du Gabon il y a deux ans, a décidé d’aider les professeurs à acquérir, à un moindre coût, des ordinateurs personnels,
outils indispensables à l’heure actuelle
Au moment où devrait s’ouvrir au Cameroun une mission de Agence de la Francophonie sur la formation à distance à l’école, il serait heureux que les ministères chargé de l’enseignement procèdent à une nécessaire synergie pour ne pas éparpiller leurs objectifs et pour exploiter l’expertise locale qui demande une reconnaissance officielle. Les professeurs de lycées, désireux de se recycler, trouveront certainement dans cette voie la solution à leurs légitimes désirs. Mais cette voie-là est ardue
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