Une petite minute moqueuse de vidéo vaut mieux qu'un long
discours :
Les jeunes : tous des profs ?
Frédéric Soussin intervient comme conseiller auprès des
collectivités territoriales en France, anime de nombreuses
conférences sur le e-learning et diffuse sur internet des
micro-interventions toujours très percutantes. Pour lui, le monde
des entreprises est encore bien archaïque en France et reste
gouverné par des « analphabètes ».
Analphabétisme
managérial et Digital natives
Il faut repenser la façon de collaborer et de voir les clients :
les nouveaux outils et les réseaux permettent de cristalliser ces
évolutions nécessaires.
Comment
le web 2.0 pourrait tout changer...
Comment rattraper le retard des entreprises françaises en matière
de management intelligent ?
C'est donc bien simple, il faut absolument prendre comme
« coachs » tous les jeunes qui arrivent sur le marché du
travail, leur confier une mission de veille technologique et
d'alphabétisation auprès de ceux qui ont du mal à comprendre les
nouveaux enjeux de cette société de la connaissance.
Pas de problème sans solution
Pour ce pragmatique dans l'âme, il n'y a pas de problème sans
solution et c'est sous cette forme d'ailleurs qu'il présente ses
idées sur les innovations nécessaires dans les entreprises et dans
la formation. Chaque vidéo de quelques minutes cerne un problème et
propose des solutions. Car une des expressions que Frédéric Soussin déteste le plus, c'est
« oui mais », trop fréquent à son goût dans les
entreprises françaises.
Par exemple :
Se former ? Trop gourmand en temps aujourd'hui? Une solution : le
micro-learning ou le « pocket learning » . Pour
apprendre, on peut tout à fait recevoir sur son terminal ou son
téléphone quelques vidéos, des messages audio quotidiens et en
tirer un profit immédiat.
Communiquer efficacement ? La messagerie traditionnelle est
devenue trop chronophage. Pourquoi ne pas sélectionner les gens avec
qui on communique de manière régulière, les sortir de sa boite aux
lettres et les retrouver sur des outils plus conviviaux comme
Facebook, Affinitiz, ou encore Skype ?
Le web 2.0 redessine l'organisation des entreprises
Le message fondamental, c'est que peu à peu, le Web 2.0 redessine l'organisation des entreprises.
Chaque individu n'attend plus ses outils du service
informatique ou de l'Intranet mais chercher à mettre en place ceux
qu'il utilise chez lui. L'entreprise a tout à y gagner.
Ces outils permettent des avancées dans le domaine de
l'observation de l'environnement (flux RSS, agrégateurs) , dans la
redistribution des informations à partager au sein d'une communauté de
travail ou de projet (blogs, wikis), dans la formation par une flux
continu de petites « briques »(micro-learning), dans
l'animation de réseaux , dans la diffusion de vidéos ( ce que
Frédéric Soussin appelle la transmission « incarnée »).
95 % d'information banale bloqués par 5 % d'information sensible...
Comme les ânes, les entreprises refusent parfois d'avancer,
effrayées par le changement.
Cette nouvelle culture venue du
dehors ne serait pas assez relayée, médiatisée dans l'entreprise
et les organisations s'en méfieraient d'autant plus qu'en France, on
aurait tendance à diaboliser les nouveautés. Mais le principal
obstacle à l'introduction des outils du Web 2.0 dans l'entreprise,
c'est la sécurité : « Pour sortir l'information, il faut
demander l'autorisation ».
Frédéric Soussin s'exprime à ce sujet avec une certaine
provocation dans Le Monde Informatique : « Le Point Sur L'IT : L'entreprise 2.0, mythe ou réalité ?
».
« On a l'impression que les entreprises ne manipulent que
des secrets; or, 5% des informations des entreprises relèvent du
secret. Cette information, qu'elles la gèrent autrement que par
l'informatique ! Aujourd'hui, on est en train d'incarcérer 95% de
l'information au nom de ces 5%... »
Introduire les nouveaux outils que sont le « Cloud
computing » (externalisation des données sur des serveurs de
type Google Apps), les réseaux sociaux (Facebook), n'est-ce pas
faire entrer « le bazar » ? « Mais c'est déjà le
bazar dans les entreprises ! », répond Frédéric Soussin.
Un enthousiaste qui n'est pas avare en bonnes raisons de se
réjouir de l'arrivée du web 2.0 :
Web
2.0 : dix bonnes raisons de se réjouir
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